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1. La palette
Choisissez-la exclusivement parmi des modèles en matériaux non poreux : plastique, porcelaine, verre ou papier acrylique.
- Votre palette improvisée : une vieille assiette en porcelaine, une plaque de verre épais (veillez à recouvrir les bords de ruban adhésif pour ne pas vous couper) ou un carreau de céramique (demandez un échantillon dans un magasin de bricolage).
- Le papier palette : un bloc de papier, sur lequel vous préparez vos mélanges. Votre séance terminée, vous n’avez plus qu’à détacher et à jeter la feuille usagée.
2. Le chevalet
Chevalet d’atelier, chevalet d’étude ou chevalet de table : lequel choisir ? Tout dépend de vos habitudes !
- Vous peignez plutôt sur grand ou petit format ?
- Vous préférez travailler debout ou assis ?
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Disposez-vous de suffisamment d’espace ?
Réponses :
- Les chevalets d’atelier mesurent jusqu’à 1,80 m. Il est possible d’en régler la hauteur et l’inclinaison. Idéal pour ceux qui disposent d’un atelier ou d’une pièce dédiée à leur passion et apprécient de travailler sur des grands formats.
- Les chevalets de table ne dépassent pas 60 cm. Pratiques si vous manquez d’espace.
- Les chevalets d’étude sont destinés aux amoureux du plein air : légers (2,5 kg), ils possèdent des pieds télescopiques réglables. Leur plus grand défaut : ils ont tendance à manquer de stabilité.
3. Les pinceaux
Ce sont les mêmes que ceux utilisés en peinture à l’huile. Le mieux est de vous constituer un assortiment de pinceaux de touffes de formes différentes : vous pourrez jouer avec les touches, les effets de matière et les tracés !
Pensez votre assortiment de pinceaux en fonction de l’usage que vous voulez en faire :
Les Pinceaux pour fond
Ils servent à poser les grandes masses colorées de votre tableau. Pour ce faire, on utilisera un spalter ou de larges pinceaux.
Les Pinceaux pour Motif
Utilisé pour la pose du sujet, on se servira idéalement de pinceaux plats. Leur taille dépendra de la finesse de votre sujet et de la dimension de votre support.
Les Pinceaux pour Détail
Pour cela, on utilisera les pinceaux ronds ou en pointe. Nerveux et précis, ils permettent d'apporter la finesse qui finalisera votre œuvre.
Les classiques
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La brosse universelle : avec sa touffe plate large de 2,5 cm, elle a une forte capacité à retenir la couleur diluée. Votre outil de prédilection pour poser les lavis.
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La brosse plate : avec ses poils raides et courts, elle est pratique pour appliquer la peinture par petites touches pâteuses.
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Le pinceau rond effilé : chargez-le bien en couleur et vous tracerez, sans interruption, de longues et harmonieuses lignes de couleur.
Les originaux
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La brosse en éventail à poils durs : pour varier les effets avec une couleur peu diluée. Vous excellerez dans la représentation de feuillages délicats.
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La brosse en éventail Kolinski : plus épaisse que la précédente, elle absorbe une plus grande quantité de couleur. Idéal pour peindre des détails de la composition avec précision : cheveux, feuillages, reflets sur l’eau…
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La brosse en langue de chat : pour traiter tous les contours arrondis, appliquer des aplats ou des glacis.
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La pointe extra-fine : irremplaçable pour traiter détails et finitions.
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La brosse à pochoir : pour réaliser des frottis.
Une question de taille
Les tailles de pinceaux peuvent varier d’un fabricant à un autre. Ils sont classés du plus fin au plus épais, du N°0 au N°24, les brosses ont un classement différent selon la largeur. Chaque fabricant a sa spécificité, les épaisseurs et longueurs d’un même numéro peuvent varier.
Poils naturels ou synthétiques ?
Une suggestion : rien ne sert de se forcer à choisir… Combinez les deux !
Les poils naturels
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Les poils de martre retiennent bien la peinture, pour une application facile et fluide. Un bémol : leur coût. Il vous faudra les entretenir avec amour.
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Les soies de porc : à l’origine, ces pinceaux sont destinés à la peinture à l’huile. Vous les apprécierez pour leur robustesse, au moment d’appliquer des empâtements par exemple.
Les fibres synthétiques
Ces pinceaux concurrencent très honorablement ceux en poils naturels.
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Vous les trouvez dans des tailles et des formes différentes.
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Vous les nettoyez très facilement.
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Ils résistent à une utilisation vigoureuse (empâtements, ajouts de charges).
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Dernier atout : ils sont moins chers !
Petite anatomie du pinceau
Un pinceau est constitué des éléments suivants :
A. Poils : fibres synthétiques ou poils naturels, ils doivent garder leur forme même mouillés.
B. Touffe : elle absorbe la peinture et la libère progressivement.
C. Racine : c’est la zone où sont insérées les fibres dans la virole.
D. Virole : véritable collier métallique, elle maintient le manche et les poils.
E. Manche : protégé par un vernis, il mentionne généralement le nom du fabricant, la gamme, la taille et la fibre sélectionnée.4. Et les couteaux…
La peinture acrylique vous permet de peindre au couteau. Le couteau à peindre, avec sa lame angulaire à bout pointu ou arrondi, est utilisé pour appliquer des touches de peinture sur le support. Le couteau à palette possède une lame droite et arrondie pour mélanger les couleurs sur la palette.
5. Et aussi…
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Un crayon à papier ou un fusain pour l’esquisse.
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Une éponge, un chiffon doux, un rouleau d’essuie-tout, de l’eau.
6. Les médiums
L’acrylique, d’infinies possibilités plastiques… surtout si vous la travaillez avec des médiums. Allez, essayez-les !
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Le médium pour glacis : laiteux au sortir du tube, il devient transparent en séchant. Vous pouvez :
- l’appliquer au pinceau sur une surface déjà peinte pour créer l’effet d’un voile ;
- le mélanger à la couleur pour renforcer sa transparence et créer des glacis.-
Le médium acrylique en gel : plus épais que le précédent, il rend les couleurs plus transparentes. Vous obtiendrez des empâtements riches et très denses. Atout indéniable : il sèche très vite !
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Le médium en pâte acrylique : c’est le médium le plus épais. Diluez-le à l’eau, ses propriétés adhésives demeurent. Il est utilisé pour les empâtements très lourds.
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Les retardateurs : liquides ou gélifiés, ils permettent de ralentir le temps de séchage de la peinture. Utilisez le gel pour créer des effets de texture par impression ou par empâtements.
7. Les vernis
Pour protéger votre œuvre une fois sèche, pensez à la vernir.
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Pour les petits formats, préférez un vernis acrylique brillant : il résiste à l’eau et aux éraflures. Il fait merveilleusement ressortir l’éclat des couleurs.
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Pour les grands formats, choisissez un vernis acrylique mat : car une grande surface brillante réfléchira la lumière de manière inégale.
Votre Vernis « sur mesure »
On peut mélanger les vernis mat et brillant de mêmes types entre eux dans toutes les proportions jusqu'à obtention du degré de brillance souhaité.
Les remarquables propriétés adhésives de la peinture acrylique vous permettent de modifier sa texture et son aspect. Jouez les apprentis sorciers en lui ajoutant toutes sortes de charges. Pâtes acryliques prêtes à l’emploi ou mélanges maison : lancez-vous !
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Le marbre en grains : en différentes épaisseurs, de la poudre fine au sable à gros grains. C’est une charge lourde : vous devez la mélanger avec une dose importante d’agglutinant, généralement de la peinture acrylique blanche.
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Le sable de rivière : une texture irrégulière et originale à ramasser au fil de l’eau. Avant de l’utiliser, lavez-le soigneusement pour le débarrasser de tous résidus organiques.
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La sciure de bois permet l’application d’empâtements très épais.
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Simple d’utilisation, la peinture acrylique nécessite tout de même un minimum de préparation !
Quelques conseils avant de commencer.
1. Poser un apprêt
Il existe des supports en papier, carton, bois, contre-plaqué ou toile prêts à l’emploi. Mais vous pouvez également opter pour un support brut, sur lequel vous poserez un apprêt.
- L’apprêt est une substance étalée sur un support pour le préparer à recevoir la peinture. Simple d’usage, le gesso est le plus employé pour l’acrylique. En séchant, il forme une pellicule imperméable et très souple.
- Appliquez le gesso en couches fines à l’aide d’une brosse large à poils souples. Une fois sec, poncez puis appliquez une nouvelle couche perpendiculairement à la précédente. Vous devez obtenir une surface parfaitement lisse et blanche.
2. Organiser ses couleurs
L’organisation de la palette est un élément à ne pas négliger. Sachez qu’il n’y a pas de règle absolue en la matière, chacun ayant en général ses propres habitudes. Quelques principes simples peuvent vous guider :
- Commencez toujours par établir une liste des teintes nécessaires pour peindre votre sujet.
- Disposez vos couleurs des plus claires aux plus foncées, par « familles » (les jaunes, les rouges, etc.).
- Respectez toujours le même ordre de succession, quelles que soient vos teintes de prédilection : vous pourrez ainsi retrouver vos couleurs les yeux fermés !
- Placez le blanc à une extrémité de la palette, en grande quantité, car vous l’utiliserez davantage que les autres teintes.
L’acrylique sèche très rapidement : veillez donc à disposer de petites quantités de peinture sur votre palette.
Si vos couleurs sèchent trop vite, ajoutez quelques gouttes d’eau avec votre pinceau ou utilisez un petit vaporisateur pour les humidifier.3. Prévoir de l’eau
Que vous choisissiez ou non de diluer votre peinture, il est essentiel que vous disposiez d’une grande quantité d’eau pour nettoyer vos pinceaux régulièrement.
- Quel récipient choisir ? Peu importe : pot de yaourt ou de confiture, bouteille en plastique dont vous aurez coupé la tête, tasse ou bol… L’idéal est de prévoir au moins deux récipients, l’un pour nettoyer les pinceaux, l’autre pour diluer la peinture.
- Quelle eau utiliser ? Le plus simple est d’utiliser l’eau du robinet. Il est également possible d’acquérir une eau déminéralisée ou distillée, plus pure et donc plus respectueuse des pigments.
- Pensez à installer votre plan de travail à proximité d'une source d'eau pour limiter les allers-retours.
4. Penser aux accessoires : chiffon, éponge et essuie-tout
Ils sont très pratiques pour effacer une erreur, créer un effet ou essuyer vos pinceaux. Placez-les à proximité de votre plan de travail.
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Mêler du sable à votre peinture ? Et pourquoi pas ! Il ne s’agit pas d’une lubie d’artiste en mal d’inspiration mais d’une technique souvent utilisée pour obtenir une texture rugueuse à souhait, un brin spectaculaire. Ce qu’il faut connaître sur les charges minérales.
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Les charges sont des substances ajoutées à la peinture. Elles ne modifient en rien la couleur, mais lui donnent un aspect granuleux, un peu rugueux.
- Les charges sont très pratiques pour suggérer une étendue de sable ou une surface de roche par exemple.
1. Quelle charge choisir ?
Du prêt à l’emploi au 100% fait main, vous avez le choix !
- Les pâtes à peindre acryliques : Mélanges de peinture acrylique et de charge, elles sont idéales pour les débutants, car prêtes à l’emploi. Vous n’avez (presque) rien à faire !
- Le marbre en grains : C’est l’une des poudres minérales les plus utilisées. Elle est commercialisée en différentes épaisseurs de grain. Vous effectuerez vous-même le mélange, en ajoutant la peinture acrylique à la poudre.
Attention : la poudre étant très dense, il vous faudra une importante quantité de peinture.
- Le sable de rivière : pensez à en faire des provisions lors d’une promenade au fil de l’eau ! Lavez-le et faites-le bouillir pour le débarrasser de tous résidus organiques. Vous le mélangerez ensuite à la peinture.
À noter : le sable étant constitué de grains de différentes tailles et couleurs, la texture obtenue sera extrêmement irrégulière.
Amusez-vous ! Vous pouvez ajouter… ce que vous voulez : copeaux de bois, papier journal, confettis, paillettes, etc.
2. Travailler une charge
- Prenez un support ferme : un carton épais ou un châssis entoilé.
- Mélangez la charge avec de la peinture acrylique blanche en tube, à l’aide d’une spatule.
- Étalez la pâte obtenue sur le support, à l’aide de la spatule.
- Une fois la pâte sèche, peignez par-dessus avec des couleurs diluées pour conserver la texture originale. Utilisez un pinceau en soie de porc à la touffe un peu usée, qui peut contenir davantage de pigments.
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Les charges sont des substances ajoutées à la peinture. Elles ne modifient en rien la couleur, mais lui donnent un aspect granuleux, un peu rugueux.
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La plus grande vertu de la peinture acrylique ? Sa polyvalence exceptionnelle ! Vous pouvez travailler une quantité infinie de textures : opaque et épaisse à l’instar de la peinture à l’huile, ou délicatement transparente et proche du rendu de l’aquarelle.
Diluée avec de l’eau à la façon de l’aquarelle, l’acrylique possède les mêmes propriétés de séchage rapide. Mais en ajoutant un médium retardateur, vous pouvez en allonger la durée : un avantage certain, si vous aimez prendre votre temps !
Utilisée à la manière de la peinture à l’huile, l’acrylique donne un résultat tout aussi spectaculaire. Atouts supplémentaires : pas d’odeur et une durée de séchage plus courte !
1. Réaliser une acrylique «façon aquarelle» (technique transparente)
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Prenez un papier aquarelle (300 g ou plus).
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Mélangez vos couleurs avec beaucoup d’eau pour obtenir des lavis de différentes nuances.
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Commencez par appliquer les lavis les plus clairs.
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Utilisez les teintes les plus foncées pour créer des contrastes de tons, créer du volume, représenter les ombres ou les détails.
À retenir : Votre geste doit être particulièrement assuré, car les erreurs ne peuvent être corrigées. Alors un conseil : exercez-vous…
2. Réaliser une acrylique « façon huile » (technique opaque)
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Choisissez un support toilé.
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Diluez très légèrement vos couleurs avec de l’eau, ou utilisez-les directement au sortir du tube.
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Commencez par appliquer les zones de couleurs les plus importantes, puis mettez en place les différents motifs de votre composition.
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Affinez les motifs avec des touches de pinceau plus fines.
Dernière étape : appliquez les rehauts avec de l’acrylique blanche pour créer des effets de lumière.
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Cet exercice s’adresse à tous ceux qui souhaitent progresser au pastel sec. Ce portrait est réalisé selon la technique du « partiel » (les couleurs sont appliquées de plus en plus légèrement), un excellent moyen pour apprendre à maîtriser les jeux d’ombre, de lumière et de couleurs si caractéristiques du pastel.
Matériel
- Papier : Canson® Mi-teintes® bleu clair, 160 g/m2, format 50 x 32,5 cm.
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13 Pastels demi-tendres Rembrandt : terre de Sienne brûlée (411,9), terre d’ombre brûlée (409,5), blanc, noir, ocre jaune (227,9), jaune foncé (202,9), rouge anglais (339,7), bleu de Prusse (508,7), vert bleu (640,7), carmin (318,8), rose permanent (397,7), violet rouge (545,5).
- Accessoires : 1 rouleau d’essuie-tout, 1 feuille de papier calque.
Étape 1
Posez les lumières.Après avoir décalqué le modèle (surtout, pas de graphite : il empêche les couleurs d’adhérer. Utilisez un pastel dont la couleur s’harmonise avec celle du papier. Ici : bleu), signifiez les zones lumières avec un pastel blanc. Appliquez-le comme si vous dessiniez des traits à la plume : ayez la main légère (et ne déposez pas trop de pigment), au risque de saturer le papier trop rapidement.
Étape 2
Exprimez la carnation de la peau.
Appliquez une première couche de terre de Sienne brûlée sur le visage et le cou. Ajoutez du carmin pour traiter les joues. Ne chargez pas trop en couleur.
Étape 3
Précisez les formes.
Avec la terre d’ombre brûlée foncée, traitez les contours : visage, cou, pull-over. Mettez également les yeux, les sourcils et une partie des cheveux en couleur.
Étape 4
Estompez les couleurs.
Effectuez les mélanges de couleurs en les fondant légèrement avec la pulpe des doigts. Attention : les couleurs, au pastel sec, ont tendance à se salir entre elles. Vous pouvez utiliser plusieurs doigts (un par zone de couleur). Pensez à les essuyer si vous repassez plusieurs fois au même endroit.
Étape 5
Traitez les contrastes entre ombre et lumière.
- La tempe, le cou : reprenez l’ensemble des couleurs pâles, et posez-les une par une.
- La bouche : posez du violet rouge sur la lèvre supérieure, et du rose permanent sur la lèvre inférieure. Illuminer le tout en passant du blanc autour de la bouche.
- Le dessous du nez : juste une ombre légère à base d’ocre jaune par dessus la terre d’ombre brûlée.
- Les yeux : la zone la plus délicate car vous travaillez sur une minuscule surface ! Ajoutez du noir pour l’iris. Posez des traits légers de terre d’ombre pour redessiner les cils supérieurs, les sourcils et la pupille. Ajoutez quelques pointes de blanc dans les yeux : c’est ainsi que le regard prend vie.
- Les cheveux : traitez quelques mèches et le derrière de la tête en noir.
Terminez en estompant chaque zone très légèrement.Étape 6
Traitez les cheveux et retoucher les éléments du visage.
Posez de la terre d’ombre brûlée et du noir, en estompant très légèrement chaque teinte. Harmonisez les éléments du visage avec les cheveux en posant quelques petites retouches à la terre d’ombre sur les yeux, le nez et la bouche.
Étape 7
Dynamisez les cheveux.
Utilisez le bleu de Prusse : le noir alourdirait l’ensemble. Vous obtenez une meilleure cohésion entre le visage, les cheveux et la couleur du support…
Étape 8
Traitez le reste du personnage et ajuster les couleurs.
Terminez les cheveux par des pointes de jaune foncé, de blanc et de vert bleu. Traitez le reste du personnage en partiel : tee-shirt, main, cerceau.
- Posez le blanc sur le tee-shirt, la main, le bras et le cerceau : plus vous descendez, plus l’application doit être légère.
- Posez la terre d’ombre brûlée de la même manière sur le bras et la main.
- Posez chaque rose, du plus clair au plus foncé (carmin, rose permanent et violet rose).
- Tout en finesse, adoucissez les ombres avec le bleu vert : cheveux, mains et cerceau.
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