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    Le Nabi (de 1888 à 1900)

     

    Paul Sérusier, Le Talisman   Paul-Elie Ranson, Le Bord du Bois   Jozsef Rippl-Ronai, Femme dans robe d'encre et col noir

     

    Peintres Nabis :

    Aristide Maillol, Charles Filiger, Edouard Vuillard, Felix Valloton, Georges Lacombe, Henri Gabriel Ibels, Jan Verkade, Jozsef Rippl-Ronai, Ker Xavier Roussel, Louis Anquetin, Maurice Denis, Mogens Ballin, Paul-Elie Ranson, Paul Sérurier, Pierre Bonnard, René Piot, Suzanne Valadon, ...

     

    Le mouvement nabi est un mouvement artistique postimpressionniste d'avant-garde, né à la fin du XIXème siècle en réaction contre la peinture académique, et qui perdurera jusqu'au début du XXème siècle.

    Les nabis se caractérisent par l'utilisation de grands aplats de couleurs "sorties du tube", sans mélange. La perspective est absente ou fausse, et la ligne d'horizon des paysages est haute. On trouve également dans leur peinture un attrait pour le symbolisme et des influences de l'école de Pont-Aven. La lumière est prédominante dans les tableaux des nabis, préfigurant la lumière spirituelle.

     

    Aristide Maillol, Jeune fille de profil
    Charles Filiger, Ange gardien avec une guirlande

    Aristide Maillol,

    Jeune fille de profil, 1891

    Charles Filiger,

    Ange gardien avec une guirlande, 1892

    Charles Laval, Allant au marché Louis Anquetin, Moulin Rouge

    Charles Laval, 

    Allant au marché, 1888

    Louis Anquetin,

    Moulin Rouge, 1893

    Charles Laval, Ruisseau, L'Aven
    Edouard Vuillard, Le corsage rayé

    Charles Laval, 

    Ruisseau, L'Aven, 1888

    Edouard Vuillard,

    Le corsage rayé, 1895

     

    C'est vers 1888 que le terme de nabi ou nebiim (qui veut dire "intellectuel" en hébreu, et traduit par "prophète" par l'Occident), fut proposé par Auguste Cazalis comme nom à ce cercle de jeunes peintres fondé par Paul Sérusier.

    Ce cercle est né d'une controverse autour d'une peinture "Le Talisman" de Paul Sérusier, réalisée sous l'influence de Paul Gauguin, qu'il avait rencontré à Pont-Aven (en Bretagne) durant l'été 1888. Paul Gauguin affirma à Paul Sérurier que la décomposition et la division des couleurs faites à la manière des impressionnistes, ne permettaient pas de rendre justice à la personnalité de l'artiste et à la variation des formes de la nature. Il l'encouragea donc à se débarrasser de la contrainte imitative de la peinture, à user de couleurs pures et vives, à ne pas hésiter à exagérer ses visions, et à donner à ses peintures sa propre logique décorative et symbolique.

     

    Paul Sérusier, Le Talisman

    Paul Sérurier, Ferme au Pouldu

    Paul Sérusier,

    Le Talisman, 1888

    Paul Sérurier,

    Ferme au Pouldu, 1890

    Paul Sérurier, Gauguin, petit berger breton
    Paul Sérurier, Les laveuses à la Laïata

    Paul Sérurier, Gauguin,

    petit berger breton, 1888

    Paul Sérurier,

    Les laveuses à la Laïata, 1892

    Lorsqu'il revint à Paris, le tableau fit naître des débats enflammés avec les autres étudiants de l'Académie Julian sur le rôle sacré de l'art et de la peinture. C'est alors qu'avec des proches partageant ses idées, il crée le mouvement nabi.

    Les nabis ont de grandes ambitions intellectuelles et spirituelles. Ils représentent un moment important où l'art français s'ouvre sur une grande créativité. Ils s'attachent dans leur pratique à retrouver le caractère "sacré" de la peinture et à provoquer un nouvel élan spirituel au moyen de l'art.

    En tant qu'artistes, ils entendent également redonner ses lettres de noblesse à l'artisanat. Ne se limitant pas strictement à la peinture, ils s'intéressent à toutes les formes de décoration et d'expression : tapisseries, vitraux, tissus et papiers peints, décors de théâtre, illustrations de livres, affiches.


    Charles Filliger, Tête d'homme au beret bleu
    Charles Filiger, Homme nu assis devant un paysage

    Charles Filliger,

    Tête d'homme au beret bleu, 1892

    Charles Filiger,

    Homme nu assis devant un paysage, 1893

    Charles Laval, Femmes au bord de la mer
    Maurice Denis, Saintes femmes au tombeau

    Charles Laval,

    Femmes au bord de la mer, 1887

    Maurice Denis,

    Saintes femmes au tombeau, 1894

    Ker Xavier Roussel, Composition dans la forêt Jan Verkade, Paysage décoratif

    Ker Xavier Roussel,

    Composition dans la forêt, 1890-1892

    Jan Verkade,

    Paysage décoratif, 1891-1892

     

    Si les nabis sont subjugués par la personnalité et l'œuvre de Paul Gauguin, ils se sont également intéressés, comme les artistes et musiciens de leur époque (Satie, Debussy) à l'orientalisme et plus particulièrement au japonisme, qui inspira le surnom de Bonnard.

     

    Georges Lacombe,  Automne, la châtaigne se réunit
    Georges Lacombe, La mer jaune

    Georges Lacombe,  

    Automne, la châtaigne se réunit, 1894

    Georges Lacombe,

    La mer jaune, 1892

    Henri-Gabriel Ibels, Le clown
    Edouard Vuillard, Les Marronniers

    Henri-Gabriel Ibels,

    Le clown, 1893

    Edouard Vuillard,

    Les Marronniers, 1894-1895

    Felix Valloton, Femmes nues aux chats
    Felix Valloton, La Chambre rouge

    Felix Valloton,

    Femmes nues aux chats, 1898

    Felix Valloton,

    La Chambre rouge, 1898

    Georges Lacombe, Marine bleue, Effet de vague
    Jan Verkade, Nature morte aux pommes

    Georges Lacombe,

    Marine bleue, Effet de vague, 1893

    Jan Verkade,

    Nature morte aux pommes, 1891

    Henri-Gabriel Ibels, Au café-concert Jan Verkade, La Route

    Henri-Gabriel Ibels,

    Au café-concert, 1893

    Jan Verkade,

    La Route, 1891

    Jozsef Rippl-Ronai, Portrait Aristide Maillol
    Louis Anquetin, Femme en train de lire un journal

    Jozsef Rippl-Ronai,

    Portrait Aristide Maillol, 1899

    Louis Anquetin,

    Femme en train de lire un journal, 1890

    Ker Xavier Roussel, Les Saisons de la vie
    Maurice Denis, Régates à Perros Guirec

    Ker Xavier Roussel, 

    Les Saisons de la vie, 1892

    Maurice Denis,

    Régates à Perros Guirec, 1897

    Mogens Ballin, Paysage Breton
    Mogens Ballin, Paysage

    Mogens Ballin,

    Paysage Breton, 1891

    Mogens Ballin,

    Paysage, 1891-1892

    Paul Sérusier, Solitude
    Paul-Elie Ranson, Hippogriffe

    Paul Sérusier,

    Solitude, 1891

    Paul-Elie Ranson,

    Hippogriffe, 1891

    Paul-Elie Ranson, Le Bord du Bois
    Paul-Elie Ranson, Pommier aux fruits rouges

    Paul-Elie Ranson,

    Le Bord du Bois, 1892

    Paul-Elie Ranson,

    Pommier aux fruits rouges, 1902

     

    Le mouvement ne dure que quelques années puisque les nabis se dispersent vers 1900. Toutefois, au tournant du siècle, les nabis font la transition et annoncent, ou préfigurent, les recherches contemporaines de l'Art nouveau. 

     

    Pierre Bonnard, Marthe nue sur son lit Pierre Bonnard, Nu dans la baignoire

    Pierre Bonnard,

    Marthe nue sur son lit, 1903

    Pierre Bonnard,

    Nu dans la baignoire, 1925

    Felix Valloton, Paysage
    Jozsef Rippl-Ronai, Père et oncle Piacsek buvant du vin rouge

    Felix Valloton,

    Paysage, 1918

    Jozsef Rippl-Ronai,

    Père et oncle Piacsek buvant du vin rouge, 1907

    Paul Sérusier, Enfants à la barque
    Maurice Denis, Grand Portrait de famille

    Paul Sérusier,

    Enfants à la barque, 1906

    Maurice Denis,

    Grand Portrait de famille, 1902

    Ker Xavier Roussel, Grande fontaine de jouvence
    Maurice Denis, Plage, enfant au bonnet rouge

    Ker Xavier Roussel,

    Grande fontaine de jouvence, 1924

    Maurice Denis,

    Plage, enfant au bonnet rouge, 1909

    Paul Sérurier, Ève Bretonne ou Mélancolie
    Jozsef Rippl-Ronai, Femme dans robe d'encre et col noir

    Paul Sérurier,

    Ève Bretonne ou Mélancolie, 1914

    Jozsef Rippl-Ronai, 

    Femme dans robe d'encre et col noir, 1915

    Paul Sérusier, Mme Serusier à l'ombrelle
    Pierre Bonnard, Salle à manger à la campagne

    Paul Sérusier,

    Mme Serusier à l'ombrelle, 1912

    Pierre Bonnard,

    Salle à manger à la campagne, 1913

    Pierre Bonnard, Nu jaune
    Suzanne Valadon, La chambre bleue

    Pierre Bonnard,

    Nu jaune, 1934

    Suzanne Valadon,

    La chambre bleue, 1923


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    L'Art Nouveau (de 1890 à 1905)

     

    Alphonse Mucha, Danse       Koloman Moser, Les 3 Graces   Alphonse Mucha, La Madone aux lys

     

    Peintres de l’Art nouveau :

    Alphonse Mucha, Edgar Maxence, Ferdinand Hodler, Gustav Klimt, Jan Toorop, Koloman Moser, Ludwig Von Hofmann, Paul Cauchie, Victor Prouvé, William Morris,…

     

    L'Art nouveau est un mouvement artistique de la fin du XIXème  et du début du XXème  siècle, qui s'appuie sur l'esthétique des lignes courbes. Né en réaction contre les dérives de l’industrialisation à outrance et la reproduction sclérosante des grands styles, c'est un mouvement soudain, rapide, mais également très bref et puissant puisqu'il connaîtra un développement international concomitant : Tiffany (d'après Louis Comfort Tiffany aux Etats-Unis), Jugendstil (en Allemagne), Sezessionstil (en Autriche), Nieuwe Kunst (aux Pays-Bas), Stile Liberty (en Italie), Modernismo (en Espagne), Style sapin (en Suisse), Style Moderne (en Russie). Le terme français « Art nouveau » s’est imposé en Grande-Bretagne, en même temps que l’anglomanie en France a répandu la forme Modern Style au début du XXème siècle.

     

    Alphonse Mucha, Danse
    Edgar Maxence, Femme à l'orchidée

    Alphonse Mucha,

    Danse, 1898

    Edgar Maxence,

    Femme à l'orchidée, 1900

    Ferdinand Hodler, Le songe
    Gustav Klimt, Mäda Primavesi

    Ferdinand Hodler,

    Le songe, 1897-1903

    Gustav Klimt,

    Mäda Primavesi, 1912

     

    S'il comporte des nuances selon les pays, les critères sont communs : l'Art nouveau se caractérise par l'inventivité, la présence de rythmes, couleurs, ornementations, inspirés des arbres, des fleurs, des insectes, des animaux, et qui introduisent du sensible dans le décor quotidien. C'est aussi un art total en ce sens qu'il occupe tout l'espace disponible pour mettre en place un univers personnel considéré comme favorable à l’épanouissement de l'homme moderne de ce début du XXème siècle.

    En France, l'Art nouveau était également appelé par ses détracteurs le style nouille en raison des formes en arabesques caractéristiques, ou encore le style métro, à cause des bouches de métro parisiennes réalisées en 1900 par Hector Guimard. 

     

    Jan Toorop, Fatalité
    Koloman Moser, Portrait d'Anna Bahr-Mildenburg

    Jan Toorop,

    Fatalité, 1893

    Koloman Moser, 

    Portrait d'Anna Bahr-Mildenburg, 1913

    Ludwig Von Hoffman,  Hommes à cheval
     
    Paul Cauchie, Maison Cauchie, Décorations

    Ludwig Von Hoffman,  

    Hommes à cheval, 1915

    Paul Cauchie,

    Maison Cauchie, Décorations, 1899

     

    Apparu au début des années 1890, on peut considérer qu’à partir de 1905 l'Art nouveau a déjà donné le meilleur de lui-même et que son apogée est passé. Avant même la Premiècre Guerre mondiale, ce mouvement évolua vers un style plus géométrique, caractéristique du mouvement artistique qui prendra la relève : l’Art déco (1920-1940).

     

    Victor Prouvé, Joie de vivre
    Victor Prouvé, Vision d'automne

    Victor Prouvé,

    Joie de vivre, 1902

    Victor Prouvé,

    Vision d'automne, 1902

    Alphonse Mucha, Automne
    Alphonse Mucha, Eté

    Alphonse Mucha,

    Automne, 1896

    Alphonse Mucha,

    Eté, 1896

    Alphonse Mucha, Hiver
    Alphonse Mucha, Printemps

    Alphonse Mucha,

    Hiver, 1896

    Alphonse Mucha,

    Printemps, 1896

    Koloman Moser, Les 3 Graces
    Ludwig Von Hofmann, Nocturne

    Koloman Moser,

    Les 3 Graces, 1890-1918

    Ludwig Von Hofmann,

    Nocturne, 1897

    Alphonse Mucha, La Madone aux lys
    Victor Prouvé, M. et Mme Corbin

    Alphonse Mucha,

    La Madone aux lys, 1905

    Victor Prouvé,

    M. et Mme Corbin, 1906

    Ludwig Von Jofmann, Déclaration d'amour

    Ferdinand Hodler, Le bon samaritain

    Ludwig Von Jofmann,

    Déclaration d'amour, 1894

    Ferdinand Hodler,

    Le bon Samaritain, 1886

    William Morris, La reine Gueni

    Edgar maxence, Profil au paon

    William Morris,

    La reine Guenièvre, 1858

    Edgar maxence,

    Profil au paon, 1896

    Edgar maxence, l'Âme de la for

    Victor Prouvé, Autoportrait à

    Edgar maxence,

    L'Âme de la forêt, 1898

    Victor Prouvé,

    Autoportrait à l'atelier, 1885

    Gustav Klimt, Emilie Floge

    Gustav Klimt, Mère et Enfant,

    Gustav Klimt,

    Emilie Floge, 1902

    Gustav Klimt,

    Mère et Enfant, 1905

    Gustav Klimt, Portrait Fritza

    Jan Toorop, Les 3 fiancées

    Gustav Klimt,

    Portrait de Fritza Riedler, 1906

    Jan Toorop,

    Les 3 fiancées, 1893

    Jan Toorop, Nouvelle génératio

    Ludwig Von Jofmann, Baigneuses

    Jan Toorop,

    Nouvelle génération, 1892

    Ludwig Von Jofmann,

    Baigneuses dans un paysage idyllique, 1900


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    Le symbolisme (de 1870 à 1900)

     

    Gustave Moreau, Oedipus et le Sphinx   Lucien Lévy-Dhurmer, Coup de vent  Léon Spilliaert, La buveuse d'absinthe

     

    Peintres symbolistes :

    Alphonse Osbert, Arnold Böcklin, Carlos Schwabe, Edmond Aman-Jean, Emile Fabry, Félicien Rops, Fernand Khnopff, Ferdinand Hodler, Frantz Von Stuck, Gaston Bussière, Georges de Feure, Giovanni Segantini, Gustav-Adolf Mossa, Gustav Klimt, Gustave Moreau, Henry de Groux, James Ensor, James Whistler, Jean Delville, Jean-François De Boever, Léon Spilliaert, Lionel Le Falher, Lucien Lévy-Dhurmer, Odilon Redon, Ozias Leduc,  Pierre Puvis de Chavannes, Valérius De Saedeleer, William Degouve de Nuncques, Xavier Mellery,…

     

    Le symbolisme est un mouvement littéraire et artistique apparu en France et en Belgique vers 1870, en réaction au naturalisme (mouvement littéraire) et au mouvement parnassien (mouvement poétique). Ce mouvement provient de la Russie, en particulier grâce à Valéry Brioussov, poète et fondateur du symbolisme russe.

    A l’opposé de l’Impressionnisme, le Symbolisme rejette l’inspiration par la nature. Il ne s’adresse pas au regard de l’homme, mais à son esprit, et à l’imagination que ce dernier est à même de produire.

    Les artistes puisèrent leur inspiration dans la lecture des romans contemporains ou passés, et dans la poésie. Toutes les histoires mythologiques, ainsi que les légendes et les contes de fées, furent source d’inspiration. Et dans une réelle communion d’idées, les peintres et les poètes laissèrent dériver leur esprit dans le rêve et la mélancolie. Ils n’acceptèrent ni le progrès et sa technique sans cesse grandissante, ni la photographie qui prenait alors un essor considérable.

     

    Carlos Schwabe, La mort et le fossoyeur
    Jean Delville, Mysteriosa. Portrait Madame Stuart-Merrill

    Carlos Schwabe,

    La mort et le fossoyeur, 1900

    Jean Delville,

    Mysteriosa. Portrait Madame Stuart-Merrill, 1892

    Giovanni Segantini, L'ange de la vie
    Gustave Moreau, Jupiter et Europe

    Giovanni Segantini,

    L'ange de la vie, 1894

    Gustave Moreau,

    Jupiter et Europe, 1868

     

    Les éléments positifs de l’existence furent rejetés, et les subterfuges comme l’alcool et la drogue, devinrent leurs complices. Les Symbolistes explorèrent les tréfonds de leur imagination, en devenant des marginaux. Et leurs tableaux ne demeurèrent que l’expression de cette sensibilité à fleur de peau qui révéla leurs idées profondes.

    En 1891, le critique d’art Georges Albert Aurier rédigea un article sur la peinture de GAUGUIN, pour définir ainsi le Symbolisme: « L’œuvre d’art devra être : premièrement idéiste, puisque son idéal unique sera l’expression de l’idée ; deuxièmement symboliste, puisqu’elle exprimera cette idée en formes ; troisièmement synthétique, puisqu’elle écrira ses formes, ses signes selon un mode de compréhension général ; quatrièmement subjective, puisque l’objet n’y sera jamais considéré en tant qu’objet, mais en tant que signe perçu par le sujet ; cinquièmement l’œuvre d’art devra être décorative ».

     

     

    Arnold Böcklin, Ulysse et Calypso
    Franz Von Stuck, Vent et source

    Arnold Böcklin,

    Ulysse et Calypso, 1883

    Franz Von Stuck,

    Vent et source, 1927

    Félicien Rops, Pornokratès
    Gustave Moreau, Oedipus et le Sphinx

    Félicien Rops,

    Pornokratès, 1879

    Gustave Moreau,

    Oedipus et le Sphinx, 1864

     

    La vérité qui se cache derrière les apparences devint alors pour les Symbolistes un thème fréquemment traité, comme l’antagonisme qui prévaut entre le vice et la vertu. La solitude et la mort ou le fantastique et l’imaginaire furent avec la femme des sujets régulièrement abordés dans leur peinture. Le bien et le mal furent symbolisés par des fleurs, et les paysages composés par leur esprit imaginatif entraînèrent l’observateur dans des contrées surnaturelles, où les animaux subirent des métamorphoses étonnantes.

     

    Les artistes s’appliquèrent à créer une harmonie esthétique dans leurs tableaux, pour confirmer toute leur symbolique. Et les œuvres ainsi produites laissèrent apparaître la précision du dessin, ainsi que la disparition du coup de pinceau.

     

    Alphonse Osbert, La muse au lever du soleil
    Alphonse Osbert, Lac dans les bois

    Alphonse Osbert,

    La muse au lever du soleil, 1918

    Alphonse Osbert,

    Lac dans les bois, 1918

    Alphonse Osbert, Soirée dans l'antiquité
    Edmond Aman-Jean, Sous les orangers, Femme à Amalfi

    Alphonse Osbert,

    Soirée dans l'antiquité, 1908

    Edmond Aman-Jean,

    Sous les orangers, Femme à Amalfi, 1899-1900

    Edmond Aman-Jean, Miss Ella Carmichael
    Carlos Schwabe, L'âme du vin

    Edmond Aman-Jean, 

    Miss Ella Carmichael, 1906

    Carlos Schwabe, 

    L'âme du vin, 1907

    Emile Fabry, Les ages de la vie
    Félicien Rops, La répétition

    Emile Fabry,

    Les ages de la vie, 1912

    Félicien Rops,

    La répétition, 1878-1881

    Arnold Böcklin, L'ile aux mort
    Ferdinand Hodler, Emotion

    Arnold Böcklin,

    L'ile aux morts, 1886

    Ferdinand Hodler,

    Emotion, 1901-1902

    Ferdinand Hodler, Emotion
    Fernand Khnopff, Portrait d'Yvonne Suys

    Ferdinand Hodler,

    Emotion, 1900

    Fernand Khnopff, 

    Portrait d'Yvonne Suys, 1890

    Fernand Khnopff, Le Sphynx
    Fernand Khnopff, Fermez la porte sur moi

    Fernand Khnopff,

     
    Le Sphynx, 1896

    Fernand Khnopff,

    Fermez la porte sur moi, 1891

    Franz Von Stuck, Lucifer
    Franz Von Stuck, Medusa

    Franz Von Stuck,

    Lucifer, 1891

    Franz Von Stuck,

    Medusa, 1892

    Franz Von Stuck, Medusa

     
    Franz Von Stuck, Tilla Durieux comme Circe

    Franz Von Stuck,

    Medusa, 1908

    Franz Von Stuck,

    Tilla Durieux comme Circe, 1913

    Ganton Bussière, Isolde
    Ganton Bussière, Salammbo

    Ganton Bussière,

    Isolde, 1911

    Ganton Bussière,

    Salammbo, 1907

    Gaston Bussière, Danseuses exotiques
    Gaston Bussière, Jeanne d'Arc

    Gaston Bussière,

    Danseuses exotiques, 1880

    Gaston Bussière,

    Jeanne d'Arc, 1908

     

    Fernand Khnopff, Portrait d'Eugenie Verhaeren
    Georges De Feure, La voie du mal

    Fernand Khnopff, 

    Portrait d'Eugenie Verhaeren, 1888

    Georges De Feure,

    La voie du mal, 1895

    Georges De Feure, Le botaniste
    Georges De Feure, Le suiveur au crépuscule

    Georges De Feure,

    Le botaniste, 1894

    Georges De Feure,

    Le suiveur au crépuscule, 1895

    Giovanni Segantini, L'amour à la source de la vie
    Gustav Klimt, Emilie Floge

    Giovanni Segantini,

    L'amour à la source de la vie, 1896

    Gustav Klimt, 

    Emilie Floge, 1902

    Giovanni Segantini, Pétale de rose
    Gustav Klimt, Mäda Primavesi

    Giovanni Segantini, 

    Pétale de rose, 1891

    Gustav Klimt,

    Mäda Primavesi, 1912

    Gustav Klimt, Portrait de Fritza Riedler
    Gustav-Adolf Mossa, Elle

    Gustav Klimt,

    Portrait de Fritza Riedler, 1906

    Gustav-Adolf Mossa,

    Elle, 1905

    Gustav-Adolf Mossa, La Gorgonne
    Henry De Groux, La chevauchée des Walkyries

    Gustav-Adolf Mossa,

    La Gorgonne, 1917

    Henry De Groux,

    La chevauchée des Walkyries, 1890

    Henry De Groux, La mort de Siegfried
    James Ensor, La mort et les masques

    Henry De Groux,

    La mort de Siegfried, 1899

    James Ensor,

    La mort et les masques, 1817

    James Ensor, Les musiciens tragiques
    James Ensor, Squelettes se disputant un hareng-saur

    James Ensor,

    Les musiciens tragiques, 1891

    James Ensor,

    Squelettes se disputant un hareng-saur, 1891

    James Whistler, Portrait de Lady Meux
    James Whistler, Symphonie en blanc

    James Whistler,

    Portrait de Lady Meux, 1881-1882

    James Whistler,

    Symphonie en blanc, 1862

     

    Jean Delville, Trésors de Satan
    Jean Delville, L’ange des splendeurs

    Jean Delville,

    Trésors de Satan, 1895

    Jean Delville,

    L’ange des splendeurs, 1889

    Jean François De Boever, La charogne, les fleurs du mal
    Jean François De Boever, Vampire

    Jean François De Boever,

    La charogne, les fleurs du mal, 1928

    Jean François De Boever,

    Vampire, 1920

    Léon Spilliaert, La buveuse d'absinthe
    Léon Spilliaert, Pose, solitude

    Léon Spilliaert,

    La buveuse d'absinthe, 1907

    Léon Spilliaert,

    Pose, solitude, 1901

    Léon Spilliaert, Plage au clair de lune
    Lionel Le Falher, Délires et délices

    Léon Spilliaert,

    Plage au clair de lune, 1908

    Lionel Le Falher,

    Délires et délices, 1893

    Lucien Lévy-Dhurmer, Coup de vent
    Lucien Levy-Dhurmer, Medusa

    Lucien Lévy-Dhurmer,

    Coup de vent, 1910

    Lucien Levy-Dhurmer,

    Medusa, 1897

     

     

    Lucien Lévy-Dhurmer, Salomé embrassant la tête de Saint Jean
    Odilon Redon, Nuages de fleurs

    Lucien Lévy-Dhurmer,

    Salomé embrassant la tête de Saint Jean, 1896

    Odilon Redon,

    Nuages de fleurs, 1903

    Odilon Redon, Buddha
    Odilon Redon, Portrait de Madame Redon

    Odilon Redon, 

    Buddha, 1910

    Odilon Redon,

    Portrait de Madame Redon, 1880

    Pierre Puvis De Chavannes, Le travail
    Pierre Puvis De Chavannes, L'espérance

    Pierre Puvis De Chavannes,

    Le travail, 1863

    Pierre Puvis De Chavannes, 

    L'espérance, 1872

    Pierre Puvis De Chavannes, Le pauvre pêcheur

    Xavier Mellery, L'églantier

    Pierre Puvis De Chavannes, 

    Le pauvre pêcheur, 1887

    Xavier Mellery, 

    L'églantier, 1895

    Valérius De Saedeleer, La ferme en été à Etikhove
    Xavier Mellery, La ronde des heures

    Valérius De Saedeleer,

    La ferme en été à Etikhove, 1926

    Xavier Mellery,

    La ronde des heures, 1890

    William Degouve De Nuncques, Les anges dans la nuit
    William Degouve De Nuncques,  Les paons

    William Degouve De Nuncques,

    Les anges dans la nuit, 1896

    William Degouve De Nuncques,  

    Les paons, 1896


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    Le Pointillisme ou Divisionnisme ou Néo-Impressionnisme (à partir de 1885)

     

         Georges Seurat, Une baignade à Asnières  Georges Seurat, Tour Eiffel  Paul Signac, Palais des Papes Avignon
     
     

    Peintres Pointillistes :

    Albert Dubois-Pillet, Camille Pissarro, Charles Angrand, Dario De Regoyos, Georges Lemmen, Georges Seurat, Henri-Edmond Cross, Léo Gausson, Louis Hayet, Lucien Pissarro, Maximilien Luce, Paul Signac, Théo Van Rysselberghe, Vincent Van Gogh, William Finch, …

     

     

    Le pointillisme (ou néo-impressionnisme ou divisionnisme) est un courant artistique issu du mouvement impressionniste qui consiste à peindre par juxtaposition de petites touches de peinture de couleurs primaires (rouge, bleu et jaune) et de couleurs complémentaires (orange, violet, vert). On perçoit néanmoins des couleurs secondaires, par le mélange optique des six différents tons. Cette technique est née en France à la fin du XIXème siècle, notamment sous l'impulsion de Georges Seurat (1859-1891) puis de Paul Signac (1863 - 1935).

     

    Georges Seurat, Les poseuses Paul Signac, Avant du tub

    Georges Seurat,

    Les poseuses, 1886-1888

    Paul Signac,

    Avant du tub, 1888


     

    À la fin du XIXème siècle, le groupe des impressionnistes voit ses œuvres régulièrement refusées au Salon Officiel et à partir de 1874, ils organisent leurs propres expositions. Le jeune artiste Georges Seurat admire leur technique picturale qui consiste à traduire l'espace et la lumière par la juxtaposition de "petites touches". Il a lu les études sur la lumière des physiciens et de son ami Charles Henry (directeur du laboratoire de physiologie des sensations à l'Ecole pratique des hautes études, commentateur de Léonard de Vinci et de Léon Battista Alberti). Ainsi, en 1890, après une longue et complexe élaboration, il  écrit en tête d'un mémorandum "La pureté de l'élément spectral étant la clef de voûte de ma technique.... ". Il a enfin théorisé sa technique.

     

    Georges Seurat, Une baignade à Asnières
     
    Georges Seurat, Un dimanche après-midi à l'ile de la grande jatte

    Georges Seurat,

    Une baignade à Asnières, 1884

    Georges Seurat, 

    Un dimanche après-midi à l'ile de la grande jatte, 1885


    En 1883, Georges Seurat commence l'étude pour sa première grande composition (201 × 300 cm) qui s'intitule "Une baignade à Asnières". Pour cette étude, il réalise une série de "croquetons" et de dessins (réalisé sur les rives de le Seine). Dans un second temps, dans son atelier, il "décompose" les couleurs de son modèle pour peindre avec ses petits points de couleurs primaires et complémentaires. En 1884, il l'expose à la buvette du Salon des artistes indépendants : le tableau déconcerte mais il retient l'attention de certains jeunes artistes.

    Durant l'été de cette même année, il entreprend la réalisation d'une de ses peintures les plus connues : "Un dimanche après-midi à l'Ile de la Grande Jatte". Pour ce tableau, il réalisa 38 croquis à l'huile et 23 dessins préparatoires. Il exposa cette toile en mai 1886, lors de la huitième et dernière exposition impressionniste. Ce tableau peut être considéré comme l'oeuvre fondatrice du Divisionnisme.

     

    Georges Seurat, La seine à Courbevoie
    Georges Seurat, Le cirque

    Georges Seurat,

    La seine à Courbevoie, 1885

    Georges Seurat,

    Le cirque, 1891

    Georges Seurat , La parade
    Georges Seurat, Tour Eiffel

    Georges Seurat ,

    La parade, 1889

    Georges Seurat, 

    Tour Eiffel, 1889

     

    Replacé dans ce contexte historique effervescent, le Divisionisme de Seurat apparaît au départ davantage comme un prolongement de l'impressionnisme, une variante picturale, ce que Pissarro devait appeler "un impressionnisme scientifique". La technique change, mais les thèmes demeurent ceux des impressionnistes.

    Georges Seurat, dont l'oeuvre artistique personnelle est considérable, devait décéder d'une diphtérie en 1891, à l'âge de seulement 32 ans.

    Paul Signac rebaptisera le Divisionnisme en "Pointillisme", mais dès 1886, l'écrivain et critique d'art Félix Fénéon, qui sera son plus ardent défensuer, lui donne le nom de "Néo-Impressionnisme"

     

    Paul Signac, Femme se coiffant
    Paul Signac, La calanque

    Paul Signac,

    Femme se coiffant, 1892

    Paul Signac,

    La calanque, 1906

    Paul Signac, L'arc en ciel (Venise)
    Paul Signac, Les Andelys la berge

    Paul Signac,

    L'arc en ciel (Venise), 1905

    Paul Signac,

    Les Andelys la berge, 1886

    Paul Signac, Palais des Papes Avignon
    Albert Dubois-Pillet, La Marne à l'aube

    Paul Signac,

    Palais des Papes Avignon, 1900

    Albert Dubois-Pillet,

    La Marne à l'aube, 1888

    Albert Dubois-Pillet, La Seine et les collines à Canteleu
    Albert Dubois-Pillet, Paysage de l'hiver

    Albert Dubois-Pillet,

    La Seine et les collines à Canteleu, 1887

    Albert Dubois-Pillet,

    Paysage de l'hiver, 1889

    Camille Pissarro, Jeune fille à la baguette ou la bergère
    Camille Pissarro, Jeune paysanne à sa toilette

    Camille Pissarro,

    Jeune fille à la baguette ou la bergère, 1880

    Camille Pissarro, 

    Jeune paysanne à sa toilette, 1888

    Camille Pissarro, Le pont Corneille à Rouen, effet du matin
    Camille Pissarro, Quais à Rouen

    Camille Pissarro,

    Le pont Corneille à Rouen, effet du matin, 1896

    Camille Pissarro,

    Quais à Rouen, 1883

     

    Camille Pissarro allait, dès le début, être séduit par le divisionnisme de Seurat, et peindre de 1886 à 1891 à la manière pointilliste, sous une forme personnelle faite de petits traits plutôt que des points, avant de revenir à une facture plus impressionniste, estimant se trouver enfermé dans une peinture trop impersonnelle.

     

    Charles Angrand, Couple dans la rue
    Charles Angrand, La seine à Courbevoie

    Charles Angrand,

    Couple dans la rue, 1887

    Charles Angrand,

    La seine à Courbevoie, 1888

    Darío De Regoyos, La Concha nocturno
    Dario De Regoyos, Les filets

    Darío De Regoyos,

    La Concha nocturno, 1906

    Dario De Regoyos,

    Les filets, 1893

    Henri-Edmond Cross, Canale Ponte Lungo
    Henri-Edmond Cross, La sieste au bord de la mer

    Henri-Edmond Cross,

    Canale Ponte Lungo, 1903-1905

    Henri-Edmond Cross,

    La sieste au bord de la mer, 1903

    Léo Gausson, Le pont des arts
    Léo Gausson, Maison sur le bord de la rivière

    Léo Gausson,

    Le pont des arts, 1890

    Léo Gausson,

    Maison sur le bord de la rivière, 1885-1890

    Louis Hayet, Bord de l'Oise
    Louis Hayet, Nature morte

    Louis Hayet,

    Bord de l'Oise, 1888

    Louis Hayet,

    Nature morte, 1900-1920

    Lucien Pissarro, Les crocus
    Lucien Pissarro, Portrait de Jeanne

    Lucien Pissarro,

    Les crocus, 1891

    Lucien Pissarro,

    Portrait de Jeanne, 1889

    Maximilien Luce, Quai de l'école
    Maximilien Luce, La gare de l'est sous la neige

    Maximilien Luce, 

    Quai de l'école, 1889

    Maximilien Luce,

    La gare de l'est sous la neige, 1917

    Maximilien Luce, Matin
    Maximilien Luce, Portrait de Henri Edmond Cross

    Maximilien Luce,

    Matin, 1890

    Maximilien Luce,

    Portrait de Henri Edmond Cross, 1898

     

    Vincent Van Gogh, à son arrivée à Paris en 1886, s'intéressera aussi aux théories de Georges Seurat et signera plusieurs oeuvres au caractère pointilliste.

     

    Vincent Van Gogh, Intérieur d'un restaurant à Paris
    Vincent Van Gogh, Autoportrait au chapeau de feutre

    Vincent Van Gogh,

    Intérieur d'un restaurant à Paris, 1887

    Vincent Van Gogh,

    Autoportrait au chapeau de feutre, 1887-1888

     

    À partir de 1892, Paul Signac, amateur de voile, se rend régulièrement à Saint-Tropez. Sa touche devient alors intuitive et s’agrandit jusqu’à devenir très large, jouant sur le contraste des couleurs pour porter l’intensité lumineuse à son paroxysme.

     

    Paul Signac, La bouée rouge Paul Signac, Voiles et pins

    Paul Signac,

    La bouée rouge, 1895

    Paul Signac,

    Voiles et pins, 1896

     

    À partir de 1895, Paul Signac "illumine" le néo-impressionnisme avec ses œuvres aux couleurs éclatantes et lumineuses, qui influenceront plus tard les fauves et les expressionnistes, quand celles de Seurat, plus rationnelles, retiendront davantage l’attention des peintres cubistes de par leur clarté scientifique de conception. Le Néo-impressionnisme n’aura constitué, en tant que mouvement, qu’une période transitoire de l’histoire de la peinture, mais son influence est essentielle pour l’évolution de l’art.

    Seul un nombre très restreint d’artistes, comme Paul Signac ou Cross, resteront fidèles au divisionnisme, alors que pour beaucoup d’autres, comme Matisse, Derain, Braque, il constituera une étape vers autre chose.


    Paul Signac, St Tropez, l'orage
    Henri- Edmond Cross, L'air du soir

    Paul Signac,

    St Tropez, L'orage, 1895

    Henri- Edmond Cross,

    L'air du soir, 1893-1894

    Henri Matisse, Luxe, calme et volupté

    Maximilien Luce, Bain de femmes à Saint Tropez

    Henri Matisse,

    Luxe, calme et volupté, 1904-1905

    Maximilien Luce,

    Bain de femmes à Saint Tropez, 1904

     

    Ainsi en 1905, Henri Matisse, après avoir rencontré Signac à Saint-Tropez et Cross au Lavandou, compose "Luxe, calme et volupté", œuvre dans laquelle leur influence est manifeste, autant dans la composition que dans la technique picturale divisionniste.

    C’est le début du fauvisme, la division monotone et régulière des touches de couleurs des néo-impressionnistes va désormais s’étendre à de multiples autres formes, les couleurs vont prendre le dessus sur le souci de représentation.

     

    Théo Van Rysselberghe, Bateaux dans l'estuaire
    Théo Van Rysselberghe, Paul Signac à la barre de son bateau

    Théo Van Rysselberghe,

    Bateaux dans l'estuaire, 1892-1893

    Théo Van Rysselberghe,

    Paul Signac à la barre de son bateau, 1897

    Théo Van Rysselberghe, La lecture par Emile Verhaeren
    Théo Van Rysselberghe, L'entrée du port de Volendam

    Théo Van Rysselberghe,

    La lecture par Emile Verhaeren, 1903

    Théo Van Rysselberghe,

    L'entrée du port de Volendam, 1903

    Théo Van Rysselberghe, Madame Van Rysselberghe et sa fille Elisabeth
    William Finch, Petite route de campagne par la mer du nord

    Théo Van Rysselberghe,

    Madame Van Rysselberghe et sa fille Elisabeth, 1899

    William Finch,

    Petite route de campagne par la mer du nord, 1888

    Georges Lemmen, Plage à Heist
    Henri- Edmond Cross, L'épave

    Georges Lemmen,

    Plage à Heist, 1891

    Henri- Edmond Cross,

    L'épave, 1899

    Les peintres du néo-impressionnisme exposeront régulièrement au Salon des Indépendants. Ce salon se tint pour la première fois en 1884 à l’initiative de quelque 400 artistes mécontents du Salon Officiel, ouvrant ses portes à tous les artistes, sans aucun jury.


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    Le Postimpressionnisme (de 1885 à 1915)

     

    Vincent Van Gogh, Nuit étoilée   Paul Gauguin, Femme à la robe rouge   Henri de Toulouse-Lautrec, Le baiser
     

    Peintres Postimpressionnistes :

    Georges Dufrénoy, Georges Seurat, Henri de Toulouse-Lautrec, Henri Matisse, Paul Cézanne, Paul Gauguin, Pierre Bonnard, Vincent Van Gogh, …

     

    Le postimpressionnisme est un ensemble de courants artistiques qui, durant la période allant approximativement de 1885 à 1915, diverge de l’impressionnisme ou s'oppose à lui (néo-impressionnisme, synthétisme, symbolisme, nabis…).

    Le terme postimpressionnisme est une appellation extrêmement floue, appliquée principalement à Paul Cézanne, Vincent Van Gogh, Paul Gauguin, Henri de Toulouse-Lautrec et Georges Seurat, mais souvent utilisée pour décrire d'autres artistes progressistes qui suivirent la grande décennie de l'impressionnisme (1870-1880), comme Henri Matisse, Pierre Bonnard ou Georges Dufrénoy...

     

    Henri de Toulouse-Lautrec, Le baiser
    Vincent Van Gogh, Nuit étoilée sur le Rhône

    Henri de Toulouse-Lautrec,

    Le baiser, 1892

    Vincent Van Gogh, 

    Nuit étoilée sur le Rhône, 1888

    Paul Gauguin, Arearea - Joyeusetés
    Paul Cézanne, Montagne Sainte-Victoire

    Paul Gauguin,

    Arearea - Joyeusetés, 1892

    Paul Cézanne, 

    Montagne Sainte-Victoire, 1897-1898

    Pierre Bonnard, La loge
    Georges Dufrénoy, Soubise Palace

    Pierre Bonnard,

    La loge, 1908

    Georges Dufrénoy,

    Soubise Palace, 1908

     

    On peut différencier deux sortes de peintures au sein du postimpressionnisme.

    • L'influence de Georges Seurat

    Le tableau intitulé l'Île de la jatte représente la vie du dimanche à l'époque. Les peintres appartenant à ce mouvement font de la vie quotidienne leur sujet principal.

     

    Georges Seurat, Un dimanche d'été à l'Ile de la Jatte
    Georges Seurat, Les poseuses

    Georges Seurat,

    Un dimanche d'été à l'Ile de la Jatte, 1885

    Georges Seurat,

    Les poseuses, 1886-1888

     

    • Le « couple » Paul Gauguin / Vincent Van Gogh

    Van Gogh arrive à Paris en 1886 et découvre alors les peintures impressionnistes. Il se rend compte que cela ne correspondait pas à l'idée qu'il en avait. Il choisit sa technique : beaucoup plus emportée, plus lyrique et plus expressionniste que celles des autres. Son influence est déterminante sur l'évolution de la peinture. On verra apparaître alors la peinture expressionniste allemande. (Les styles de peinture sont issus des styles précédents).

    Paul Gauguin et Vincent Van Gogh sont amenés à vivre ensemble trois semaines à Arles. À ce moment, ils sont endettés, tendus et crispés. Gauguin vend donc quelques-unes de ses toiles à Théo, le frère de Vincent, en échange d'un peu d'argent. Les deux peintres ont des techniques qui les opposent. Pendant que Vincent s'impose d'aller peindre sur le motif (avec toiles et chevalet) quelles que soient les conditions climatiques, Paul, lui, peint de mémoire dans l'atelier.

     

    Henri de Toulouse-Lautrec, A la mie
    Henri de Toulouse-Lautrec, Le salon de la rue des Moulins

    Henri de Toulouse-Lautrec,

    A la mie, 1891

    Henri de Toulouse-Lautrec,

    Le salon de la rue des Moulins, 1894

    Henri Matisse, Les fleurs jaunes
    Paul Cézanne, Nature morte avec des fleurs et des fruits

    Henri Matisse,

    Les fleurs jaunes, 1902

    Paul Cézanne,

    Nature morte avec des fleurs et des fruits, 1890

    Paul Gauguin, Femme à la robe rouge
    Paul Gauguin, Les Alyscamps

    Paul Gauguin, 

    Femme à la robe rouge, 1891

    Paul Gauguin,

    Les Alyscamps, 1888

    Paul Gauguin, Pêcheuses Tahitiennes
    Paul Gauguin, Trois jeunes Bretonnes dansant la gavotte

    Paul Gauguin,

    Pêcheuses Tahitiennes, 1891

    Paul Gauguin,

    Trois jeunes Bretonnes dansant la gavotte, 1888

    Pierre Bonnard, Nu à contre-jour
    Pierre Bonnard, Les trois ages

    Pierre Bonnard,

    Nu à contre-jour, 1908

    Pierre Bonnard,

    Les trois ages, 1893

    Paul Cézanne, Moulin sur la Couleuvre près de Pontoise
    Vincent Van Gogh, Les arènes d'Arles

    Paul Cézanne, 

    Moulin sur la Couleuvre près de Pontoise, 1881

    Vincent Van Gogh,

    Les arènes d'Arles, 1888

    Vincent Van Gogh, Autoportrait au chapeau de paille
    Vincent Van Gogh, Le portrait de Joseph Roulin

    Vincent Van Gogh,

    Autoportrait au chapeau de paille, 1887

    Vincent Van Gogh,

    Le portrait de Joseph Roulin, 1889

    Vincent Van Gogh, Les buveurs
    Vincent Van Gogh, Moulin de la galette

    Vincent Van Gogh,

    Les buveurs, 1890

    Vincent Van Gogh,

    Moulin de la galette, 1886

    Vincent Van Gogh, Les tournesols
    Vincent Van Gogh, Autoportrait en bonze

    Vincent Van Gogh,

    Les tournesols, 1889

    Vincent Van Gogh,

    Autoportrait en bonze, 1888


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