• Paysage, nature morte ou portrait… plus que la technique, c’est votre interprétation, à travers le choix des couleurs et la composition, qui fera la différence. 6 étapes-clés pour vous aider à réaliser une aquarelle.

     

    1. Le choix du sujet

    • Vous débutez ? Optez pour des sujets simples, vous éviterez de vous perdre dans les détails : un verre, un fruit, un bouquet de pâquerettes, etc... Rien ne sert de vous lancer trop tôt dans l’abstrait…
    • Travaillez plutôt d’après photographie que d’après modèle vivant. Vous pourrez reprendre votre œuvre à tout moment, sans contrainte de temps ni de météo. Pour plus de facilité, pensez à photocopier votre photo en l’agrandissant.
    •  Envie de prendre l’air ? L’aquarelle est une des techniques qui se prête le mieux au nomadisme ! En extérieur, un horizon lointain ou le détail d’un reflet suffisent à donner vie à votre tableau. Mais attention, ne peignez que ce qui se trouve dans votre champ de vision, sans tourner la tête de droite à gauche.

     

     En été, installez-vous à l’ombre pour éviter que le papier blanc ne vous éblouisse !

     

    2. L’observation du sujet

    Prenez le temps de la réflexion et de l’observation, posez-vous un maximum de questions.

    • Stimulez votre créativité en vous focalisant sur les jeux de couleurs, les différentes nuances et leurs variations : quelle est la tonalité générale du sujet ? Quelle impression générale cherchez-vous à retranscrire ?
    • Observez les ombres et la façon dont se propage la lumière.
       

    3. La composition du tableau

    • Plus que les règles géométriques, c’est votre sens de l’équilibre qui doit vous guider. Cherchez toujours la meilleure mise en page possible, en ayant à l’esprit qu’un petit sujet dans un trop grand format donne une sensation de vide et que l’inverse créé une sensation d’étouffement.
    • Pensez à inclure les ombres portées : placez votre sujet de telle manière qu’elles animent le tableau sans déséquilibrer la composition.
    • Ne cherchez pas à remplir à tout prix votre surface de papier : isolé sur fond blanc, votre sujet peut gagner en élégance.

     

    4. Le dessin préparatoire

    Rares sont les artistes qui se lancent sans effectuer la moindre esquisse préparatoire ! Tracez d’abord légèrement les grandes lignes au crayon : c’est lors de la mise en couleur que vous ajouterez au besoin quelques détails.

    • Votre trait doit être très léger : en aquarelle, dès la première couleur passée, le crayon est fixé et ne peut être gommé. Un tracé trop épais salira vos teintes.
    • Si votre esquisse ne vous satisfait pas, ne gommez pas. Reprenez directement le tracé ou recommencez.
       
    Vous n’avez jamais dessiné et craignez de vous jeter à l'eau ? Utilisez un papier calque pour reporter sur le papier les contours du sujet.
     

    5. La mise en couleur

    La technique humide exige que le maniement du pinceau soit le plus sûr possible, les erreurs étant délicates à rattraper.

    • Ayez le geste ferme, quitte à déborder légèrement des différentes zones du dessin préliminaire.
    • Travaillez rapidement, car l’aquarelle sèche vite.
    • Exercez-vous encore et encore, pour explorer toutes les possibilités offertes par votre palette !

     

    6. Ajout des détails

    L’objectif de cette dernière étape est double : renforcer la présence de certains éléments et donner plus de corps à votre œuvre. 

    • Rehaussez les éléments du premier plan.
    • Travaillez avec des couleurs peu diluées.

     

    A vos pinceaux !


    votre commentaire
  •  

    Initiation rime avec modération. Limitez-vous pour commencer à une douzaine de couleurs. Vous enrichirez votre palette ultérieurement : au fil de vos progrès et surtout des thématiques que vous souhaitez aborder.


    Un exemple : si vous êtes plutôt branché botanique, pensez à privilégier les gammes de vert et de marron.

     

    Tubes ou godets ?

    Les godets : Simples d’usage, ils permettent un prélèvement précis de la couleur. Leur présentation aide à visualiser la gamme de couleurs à disposition d’un seul coup d’œil. Facilement transportables, ils s’adaptent parfaitement à la peinture en plein air.

    Les tubes : Recommandés si vous souhaitez travailler la peinture en abondance, quelle que soit la taille des pinceaux, ou effectuer des mélanges sans souiller les couleurs. Attention en revanche, la quantité est plus difficile à doser et le séchage plus lent. À privilégier pour l’exécution de grands formats ou un travail long.

     

     

    Combien de couleurs ?

    Optez pour commencer par une boîte de 12 godets ou un set de 6 ou 10 tubes : avec quelques couleurs choisies sur votre palette, vous pourrez travailler une infinité de combinaisons. Et sachez que même les aquarellistes les plus chevronnés n’utilisent en général qu’un nombre restreint de couleurs.

    votre commentaire
  •  

    Qu’est-ce qu’un lavis ? Qu’est-ce que la technique « humide sur humide » ou « humide sur sec » ? Quand les utiliser ? Tour d’horizon des notions à connaître avant de vous lancer.

     

    1. Appliquer un lavis

    Le lavis désigne la couleur sous tous ses états : c’est à la fois celle que vous délayez dans l’eau pour une première application et celle qui sèche sur le papier.

    Il existe trois types de lavis : l’aplat (plage de couleur uniforme), le dégradé (qui varie en intensité, du clair au foncé ou du foncé au clair) et le multicolore.

    • Avant de peindre, vérifiez l’intensité de votre lavis en l’appliquant sur un autre papier. Une fois sec, il sera beaucoup plus clair qu’au moment de l’application.

     

    2. La technique humide sur sec

    L’aquarelle est apposée sur une surface sèche, soit sur le papier vierge ou soit sur un ancien lavis sec (on parle alors de glacis). Une fois appliquée, la peinture reste en place sans couler, les contours une fois secs sont bien nets.

    • Facile à maîtriser, la technique vous sera très utile pour obtenir un rendu précis des détails. Pour intensifier une couleur, il suffira de poser de nouveaux lavis sur les précédents, une fois que ces derniers seront secs.

     

    3. La technique humide sur humide

    L’aquarelle est apposée sur une surface humide, soit sur un papier vierge humecté à l’eau, soit sur une couche de peinture encore humide. Une fois appliquée, la couleur coule au contact de la surface mouillée. À savoir : plus le papier est mouillé, plus la peinture coule et se disperse. Une fois secs, les bords seront flous et imprécis.

    • Imprévisible, cette technique demande un peu d’entraînement. Elle vous permettra de créer des effets immédiats très esthétiques, parfaitement adaptés au traitement des ciels ou de végétation.

     

    Lavis ou glacis ?

    La confusion est fréquente chez les débutants. Le lavis, c’est tout simplement l’application d’une couleur sur le papier. Quant au glacis, c’est l’application d’une couche de couleur humide sur une autre, déjà sèche.


    votre commentaire
  •  

    Facilitez-vous l’aquarelle, peignez en toute sérénité ! Avant de vous lancer, veillez à préparer votre matériel et le plan de travail. Car un peu d’organisation = beaucoup de progrès !

     

    Le papier :

    Première étape : le papier aquarelle doit être tendu pour éviter qu’il ne gondole en séchant.

     

    Sur une planche en bois, en carton ou en contreplaqué :

    • Munissez-vous d’un support légèrement plus grand que votre feuille de papier.

    • Mouillez les deux faces de la feuille avec une éponge, puis placez-la sur le support.

    • Appliquez quatre bandes de papier gommé (ou papier kraft) au préalablement humidifiées sur chacun des côtés de la feuille afin de la fixer au support.

    • Essuyez les bandes avec une éponge en appuyant fermement.


    À retenir : le ruban adhésif peut remplacer le papier gommé !

     

    Sur un châssis :

    Après avoir humidifié la feuille, fixez-la au châssis en repliant chacun des coins autour des baguettes de celui-ci.

    Agrafez le papier à l’arrière du châssis en veillant à former des angles bien nets.

     

    À retenir : vous pouvez aussi utiliser des punaises pour fixer le papier au châssis.

     

    Le bloc collé quatre côtés :

    Pour éviter d’avoir à tendre le papier, optez pour un bloc de papier à aquarelle collé quatre côtés. Les feuilles, encollées les unes aux autres, sont ainsi maintenues parfaitement tendues. Une fois votre peinture sèche, vous n’avez plus qu’à détacher délicatement la feuille du bloc !

     

    Les couleurs :

    Face à la diversité des couleurs à votre disposition, soyez méthodique : inutile d’encombrer votre plan de travail !

    • Commencez par observer votre modèle et déterminez les principales couleurs dont vous aurez besoin.

    • Organisez-les dans la palette : il s’agit d’une étape très personnelle, chacun ayant ses habitudes. Si vous débutez, vous pouvez disposer vos couleurs des plus chaudes (rouge, jaune) aux plus froides (bleu). Pensez également à doubler celles que vous allez le plus utiliser. Une seconde palette peut être indiquée pour éviter les mélanges de couleur indésirables.

    • Pensez aux feuilles de brouillon du même papier que celui que vous allez utiliser : elles sont utiles pour jauger le degré de dilution des couleurs, tester les mélanges ou réaliser un nuancier.

     

    L’eau :

    Élément indispensable pour peindre à l’aquarelle, l’eau ne doit être ni trop calcaire ni trop acide au risque d’altérer la tenue des couleurs. Choisissez-la de préférence déminéralisée.

    • N'importe quel récipient fera un bon pot à eau, à condition d'être assez grand. Un bol, un ancien pot de confiture, une bouteille d'eau en plastique dont vous avez coupé la tête !

    • Vous pouvez également prévoir deux récipients : l’un pour nettoyer les pinceaux, l’autre d’eau claire pour éclaircir les couleurs.

    • Installez votre plan de travail à proximité d'une source d'eau pour limiter les allers-retours.

     

    Il est important de visualiser votre peinture avant de commencer : vous anticiperez ainsi vos besoins en matériels (gomme à masquer, brosse à dents, éponge, cutter, etc.). Dressez une liste au fur et à mesure de votre réflexion puis disposez les outils à portée de main de votre plan de travail. Cette liste est d’autant plus nécessaire si vous partez peindre en extérieur !


    votre commentaire

  • Crayons AquarellablesLes crayons aquarelle (ou aquarellables) ressemblent à des crayons de couleur ordinaires, mais, dilués à l’eau, ils permettent un grand nombre d’effets picturaux.

    Dans une œuvre peinte à l’aquarelle, ils sont parfaits pour traiter les détails : scintillement et reflets de l’eau, jeux d’ombre et de lumière, feuillages, etc. Seuls, ils conviennent au travail en extérieur : croquis sur le vif ou illustration d’un carnet de voyage.

    • Les mines tendres sont recommandées pour réaliser des lavis, les mines dures pour traiter les détails et les lignes.
       
    • Pour commencer, quelques teintes de base suffisent. Préférez les mines tendres, qui se diluent plus facilement.

    Pour vous entraîner, utilisez les techniques suivantes sur une même feuille de papier aquarelle : vous pourrez ainsi comparer les textures.

     

    Réaliser un lavis

    Hachurez une petite surface de papier au crayon aquarelle. Puis humidifiez au pinceau : plus votre geste est vigoureux, plus vous allégez les traces de crayon et obtenez une zone de couleur homogène.

     

    Dessiner sur un lavis 

     Appliquez sur le papier un lavis de la couleur de votre choix. Puis griffonnez sur la surface encore humide avec un crayon aquarelle : utilisez de préférence des teintes proches. L’intensité du lavis semble renforcée.

     

    Flouter les tracés

    Trempez la pointe du crayon aquarelle dans un godet d’eau du robinet, puis hachurez rapidement un coin de papier : vous obtenez un tracé légèrement flou.

     

    Créer des textures sur papier mouillé

    Humidifiez le papier au pinceau puis griffonnez immédiatement au crayon aquarelle. Travaillez en alternant la pression exercée sur le crayon : vous obtiendrez un effet plus ou moins flou, légèrement délavé, mais d’une couleur particulièrement intense


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique