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L'Orphisme (Début du XXème siècle)
Peintres Orphistes :
Fernand Léger, Francis Picabia, Frantisek Kupka, Franz Marc, Patrick Henry Bruce, Robert Delaunay, Sonia Delaunay, Wassily Kandisky,…
L'Orphisme est né avec Robert Delaunay au début du XXème siècle : "…j'eus l'idée d'une peinture qui ne tiendrait techniquement que de la couleur, des contrastes, mais se développant dans le temps et se percevant simultanément d'un seul coup…"
Robert Delaunay,
Autoportrait, 1905-1906
Robert Delaunay,
Hommage à Bleriot, 1914
L'Orphisme met en œuvre des couleurs qui deviennent sujets et le tableau devient ainsi abstraction. La composition est souvent rythmée par des plans géométriques qui s'interpénètrent créant des sensations d'espace, de profondeur et de lumière.
Le terme Orphisme (Cubisme Orphique), a été inventé en 1912 par le poète français Guillaume Apollinaire pour étiqueter les peintures de Robert Delaunay relatives à Orphée, le poète et le symbole de l'art de la chanson et de la lyre dans la mythologie grecque. Le terme a été également utilisé en référence aux peintures de l'épouse de Delaunay, Sonia Terk, et au peintre tchèque Frantisek Kupka et d'autres membres du Groupe de Puteaux.
Sonia Delaunay,
Flamenco, 1915
Sonia Delaunay,
Rithme, 1938
Frantisek Kupka,
Plans par couleurs, grand nu, 1910
Frantisek Kupka,
Corps coloré, 1919-1920
La tendance est révélée au public au Salon des Indépendants de 1913, qui réunit des peintres tels que Frantisek Kupka, Francis Picabia, Fernand Léger et Wassily Kandinsky. Elle est "l'évolution lente et logique de l'impressionnisme, du pointillisme, de l'école du fauvisme et du cubisme", déclare le poète (L'Intransigeant, 1913).
En réalité, elle est surtout pratiquée pas ses fondateurs : Robert et Sonia Delaunay. Elle prend sa source dans le cubisme analytique, reprenant la platitude de l'espace et l'abstraction. Durant sa période destructrice (1910-1912), Delaunay brise les objets par la répétition de la lumière.
Robert Delaunay,
Bégonias, 1909
Robert Delaunay,
Formes circulaires, soleil, lune, 1913
Robert Delaunay,
Formes circulaires. soleil n° 2, 1912-1913
Robert Delaunay,
Formes circulaires, soleil n°3, 1912-1913
Robert Delaunay,
La Tour Eiffeil, 1911
Robert Delaunay,
Homme avec une tulipe, 1906
Robert Delaunay,
L'équipe de Cardiff , 1913
Robert Delaunay,
Les Tours de Laon, 1910
Robert Delaunay,
Relief, rythme, 1932
Robert Delaunay,
Rythme sans fin, 1934
Robert Delaunay,
Les Trois Grâces, 1912
Sonia Delaunay,
Danseuse de flamenco, 1916
Guidés par Jacques Villon, les orphistes sont enracinés dans le cubisme mais portés vers une pure abstraction lyrique en voyant la peinture comme une sensation de couleurs vives. Le mouvement a influencé des artistes tels que Patrick Henry Bruce et Andrew Dasbourg ainsi que des membres du groupe allemand Blaue Reiter et de la communauté canadienne et américaine du mouvement artistique Sinchronisme. Le mouvement est considéré comme indispensable dans l'évolution du cubisme vers l'abstraction.
L'orphisme vise à se passer progressivement de la matière reconnaissable et à se baser sur la forme et la couleur pour en communiquer le sens. Le mouvement avait également pour but d'exprimer l'idéal de l'existence d'un état d'être i
Sonia Delaunay,
Jeune fille endormie, 1907
Sonia Delaunay,
Les filles en maillot, 1928
Sonia Delaunay,
La plage, 1973
Sonia Delaunay,
Les Robes Poèmes, 1969
Sonia Delaunay,
Marché au Minho, 1915
Sonia Delaunay,
Plage en été
Sonia Delaunay,
Prismes électriques, 1914
Sonia Delaunay,
Trois femmes en maillot de bain, 1925
Fernand Léger,
Carte Postale, 1932-1948
Fernand Léger,
La Joconde et les clefs, 1930
Fernand Léger,
Les deux femmes au bouquet, 1921
Fernand Léger,
L'excursion la campagne, 1954
Fernand Léger,
La Femme en bleu, 1912
Fernand Léger,
Les Toits de Paris, 1912
Francis Picabia,
Danseuse étoile sur un transatlantique, 1913
Francis Picabia,
Je revois en souvenir ma chère Udnie, 1913-1914
Francis Picabia,
Les nageurs polychromes, 1942-1946
Francis Picabia,
Les seins, 1924-1927
Francis Picabia,
Udnie, jeune fille américaine, 1913
Frantisek Kupka,
La gamme jaune, 1907
Frantisek Kupka,
Forme de jaune, 1911
Franz Marc,
Jeune fille avec chat, 1912
Franz Marc,
Combat de formes, 1914
Franz Marc,
Biche dans le jardin d'un monastère, 1912
Franz Marc,
Le cheval bleu, 1912
Franz Marc,
Le rêve, 1912
Franz Marc,
Portrait de August Macke, 1910
Franz Marc,
Tigre, 1912
Franz Marc,
Sous la pluie, 1912
Patrick Henry Bruce,
Composition, 1927
Patrick Henry Bruce,
Nature Morte, 1921
Patrick Henry Bruce,
Nature Morte, 1924
Patrick Henry Bruce,
Nature Morte
Wassily Kandinsky,
Vue de Murnau avec l'église, 1910
Wassily Kandinsky,
Automne à Murnau, 1908
Wassily Kandinsky,
Automne, paysage avec bateaux, 1908
Wassily Kandinsky,
Cosaques 1910-1911
Wassily Kandinsky,
Croquis pour Composition II, 1909-1910
Wassily Kandinsky,
Dans le gris, 1919
Wassily Kandinsky,
Groupe en Crinoline, 1909
Wassily Kandinsky,
Impression III, Concert, 1911
Wassily Kandinsky,
Impression V, le parc, 1911
Wassily Kandinsky,
Improvisation 12, Le Cavalier, 1910
Wassily Kandinsky,
Improvisation III, 1909
Wassily Kandinsky,
Improvisation n° 30, les canons, 1913
Wassily Kandinsky,
La Montagne Bleue, 1908-1909
Wassily Kandinsky,
Murnau street, 1908
Wassily Kandinsky,
Jaune-rouge-bleu, 1925
Wassily Kandinsky,
La Montagne, 1909
Wassily Kandinsky,
Lignes noires, 1913
Wassily Kandinsky,
Murnau et l'église, 1910
Wassily Kandinsky,
Promenade, 1920
Wassily Kandinsky,
Paysage avec taches rouges n° 2, 1913
Wassily Kandinsky, Spitz im Werck, 1927 Wassily Kandinsky,
Vibrierend, 1928
Wassily Kandinsky,
Sans titre, 1923
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Le Rayonnisme (de 1909 à 1915)
Peintres Rayonnistes :
David Burliuk, Michel Larionov, Natalia Gontcharova, Vladimir Burliuk,…
Le rayonnisme (en russe "Loutchisme"), est un mouvement fondé à Moscou en 1909, par le peintre Michel Larionov.
C'est une des premières manifestations de peinture abstraite qui fait surgir la vie, en rendant visible les vibrations inspirées de l'énergie-matière et de la radioactivité.
Guillaume Apollinaire dirige le catalogue d'une exposition rayonniste en 1914, à Paris. Ce mouvement russe s'achève en 1915. Il laisse une influence considérable, prémices de grands mouvements comme le suprématisme ou le futurisme.
Une exposition de Turner que Larionov voit à Londres en 1906 le conduit à réfléchir sur le problème de la lumière en peinture et l'artiste se met à concevoir les formes comme des faisceaux de lignes à la manière de rayons lumineux, d'où le terme Rayonnisme.
Mikhail Larionov,
Le verre, 1909
Mikhail Larionov,
Le boeuf rayonnisme, 1910
Mikhail Larionov,
Rayonnisme à dominante rouge, 1911
Mikhail Larionov,
Portrait de femme, 1911-1912
Mikhaïl Larionov,
Composition, 1913-1914
Mikhail Larionov,
Composition rayonniste, 1916-1917
En 1909, à la Société de la libre esthétique à Moscou, Larionov expose sa première toile à tendance rayonniste, le Verre (New York, Guggenheim Museum), qu'il laisse accrochée un jour seulement, et qu'il présentera de nouveau trois ans plus tard, à l'exposition de la Queue d'âne, en compagnie d'autres œuvres rayonnistes.
En 1910, Natalia Gontcharova et les frères David et Vladimir Burliuk se joignent à lui : ils fondent le groupe du Valet de carreau et exposent des œuvres de Gleizes, Le Fauconnier, Lhote, Kandinsky.
Natalia Gontcharova,
Forêt verte, 1912
Natalia Gontcharova,
Forêt jaune et verte, 1912
Natalia Gontcharova,
Rayonnisme, 1916
Natalia Gontcharova,
Composition rayonniste, 1920-1930
Natalia Gontcharova,
Ville rayonniste, 1915
En 1911, ils accueillent le groupe de Munich, mais Larionov quitte le Valet de carreau, qui se constitue en société à statuts, et rédige le Manifeste du Rayonnisme, signé par 11 artistes. Publié seulement en 1913, le Manifeste fait connaître les principes de Larionov : le but de la peinture est de suggérer une 4ème dimension, la toile doit donc se situer d'elle-même hors du temps et de l'espace et, pour cela, être composée uniquement de rayons de couleur, non seulement parce que la couleur est la "loi gouvernante", mais aussi parce que c'est sa tonalité et le degré de sa force qui donnent une signification aux formes nouvelles que crée le peintre. Larionov illustre ses théories en organisant à Moscou l'exposition la Cible (1913), première manifestation rayonniste importante. En juin 1914, il expose à Paris chez Paul Guillaume en compagnie de Gontcharova et trouve en Apollinaire, qui rédige le catalogue, un défenseur convaincu du Rayonnisme.
Mikhail Larionov,
Portrait de Vladmir Tatlin, 1911
La déclaration de guerre le ramène en Russie. Démobilisé pour raison de santé, Larionov participe à l'exposition Année 1915, où l'on peut aussi voir les premiers contre-reliefs de Tatlin. Il rejoint alors Diaghilev en Suisse. La carrière du Rayonnisme s'acheva ainsi, mais son influence fut très grande. Si la publication du Manifeste est tardive, puisqu'elle est contemporaine du Carré noir sur fond blanc de Malévitch, l'utilisation des "rayons" de couleur pure reste une des premières manifestations de la peinture non figurative.
De plus, la place du Rayonnisme dans le mouvement des idées est de première importance, puisqu'elle se situe juste avant l'apparition du Suprématisme et du Constructivisme et que les conceptions de Larionov ont présidé à l'élaboration du Futurisme russe. Seuls les liens avec le Futurisme italien à ses débuts n'ont jamais été bien déterminés, Larionov s'étant toujours défendu de s'en être inspiré. Marinetti était venu faire une tournée de conférences en Russie en 1914, date à laquelle il se liera avec Larionov. Par la suite, les rapports seront plus étroits : le Manifeste est partiellement traduit en italien en 1917, à l'occasion de l'exposition Radiantismo à Rome. En France, les principes rayonnistes apparaîtront dans les décors de ballet, auxquels Larionov consacrera son activité à partir de 1915. On peut aussi en voir un prolongement dans les derniers "bouquets de lumière" qu'a peints Gontcharova.
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Le Futurisme (de 1904 à 1920)
Peintres Futuristes :
Alfredo Gauro Ambrosi, Ambrogio Casati, Carlo Carrà, David Bourliouk, Enrico Prampolini, Fortunato Depero, Gerardo Dottori, Giacomo Balla, Gino Severini, Luigi Russolo, Nathalie Gontcharova, Primo Conti, Umberto Boccioni, …
Le futurisme est un mouvement littéraire et artistique européen du début du XXème siècle (de 1904 à 1920), qui rejette la tradition esthétique. Il est certainement l'un des mouvements d'avant-garde qui a le plus choqué. Il exalte le monde moderne et prône en effet l'amour de la vitesse, de la violence, de la machine, le mépris de la femme, la guerre "comme seule hygiène du monde". C'est aussi l'un des mouvements qui, avec le surréalisme, connaît le plus de guerres internes, de nombreux artistes sont expulsés.
Gino Severini,
Le boulevard, Exposition, 1911
Luigi Russolo,
Dynamisme d'un train, 1912
Luigi Russolo,
Décomposition des mouvements d'une femme,1910-1912
Primo Conti,
Après le bain, 1922
Le futurisme est né en Italie, créé suite à l'édition du Manifeste du futurisme par le poète Filippo Tommaso Marinetti et se place dans un contexte d'avant-guerre où le climat politique et social est particulièrement tendu. Les premiers peintres du mouvement, Giacomo Balla, Umberto Boccioni, Carlo Carrà, Gino Severini, et Luigi Russolo, empruntent à la technique du divisionnisme et du cubisme pour faire interférer formes, rythmes, couleurs et lumières afin d'exprimer une "sensation dynamique", une simultanéité des états d'âme et des structures multiples du monde visible.
Le mouvement est principalement fondé sur la fascination des machines, de la vitesse, et sur la décomposition du mouvement et sa représentation.
Umberto Boccioni,
Dynamisme du joeur de foot, 1912
Giacomo Balla,
Auto en Course, Etude de vitesse, 1913
Carlo Carrà,
Le cavalier rouge, 1913
Nathalie Gontcharova,
Le cycliste, 1913
Marinetti est le seul à pousser ses idées jusqu’à se réclamer du social-darwinisme en exaltant la guerre "guerre comme seule hygiène du monde". Théoricien du "dynamisme plastique futuriste", Boccioni écarte les nouveaux média technologiques, tels le cinéma et la photographie. Il stigmatise les recherches du "photodynamisme futuriste", ainsi que le cinéma abstrait, considérant que la main de l’artiste est l’instrument le plus apte à transmettre l’élan vital qui nourrit le monde moderne.
Plus qu'un mouvement, le futurisme devient un art de vivre et une véritable révolution anthropologique. Il touche la peinture, la sculpture, la littérature, le cinéma, la photographie, le théâtre, la mise en scène, la musique, l'architecture, la danse, la typographie, les moyens de communication, et même la politique, la cuisine, ou la céramique qui sera consacrée dans le dernier des manifestes futuristes de 1939.
La plupart des grandes œuvres associées au mouvement futuriste sont créées entre 1909 et 1915. Les théories de Boccioni inspirent les futuristes jusqu’à la fin de la première guerre mondiale. Ensuite, les recherches futuristes sont poursuivies à travers "l’art mécanique" pendant les années 1920, puis le mouvement s'essouffle avec l'arrivée du fascisme au pouvoir au cours ces années là.
Gino Severini,
Danser à Pigalle, 1912
Gino Severini,
La Danse de l'ours au Moulin-Rouge, 1913
Gino Severini,
La Danse du « pan-pan » au Monico, 1909-1911
Luigi Russolo,
Dynamisme d'une automobile, 1913
En 1967, Enzo Benedetto publie le manifeste "Futurismo-oggi" qui propose de passer à la troisième étape artistique du mouvement : "la première était la vitesse, la deuxième la course au ciel, la troisième sera la course à l'espace".
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Le Vorticisme (début XXème siècle)Peintres Vorticistes :
Christopher R.W. Nevinson, Cuthbert Hamilton, David Bomberg, Edward Wadsworth, Frederick Etchells, Helen Saunders, Jessica Dismorr, Lawrence Atkinson, William Roberts, Wyndham Percy Lewis, …
Le Vorticisme a été un mouvement artistique britannique du début du XXème siècle. Il est considéré comme le seul mouvement britannique significatif de cette période bien qu'il n'ait duré que moins de trois ans. Le terme "vortex" fait allusion aux théories de Umberto Boccioni affirmant que l'art trouve sa source dans le vortex des émotions.
Le nom "Vorticisme" a été donné au mouvement par Ezra Pound en 1913, bien que Wyndham Lewis, qui en est considéré comme la figure centrale, ait auparavant produit des peintures dans le même style pendant environ un an. Ce mouvement cherche à se démarquer du futurisme britannique et du cubisme par un rayonnement de lignes courbées ou cassées évoquant un mouvement giratoire ; mais il reste proche de ceux-ci, sauf dans ses œuvres abstraites.
Wyndham Percy Lewis,
Composition, 1913
Wyndham Percy Lewis,
La foule, 1914-1915
Wyndham Percy Lewis,
Laboratoire, 1914-1915
Wyndham Percy Lewis,
Les danseurs, 1912
Les Vorticistes avaient leur propre journal, "BLAST", édité par Lewis et qui a publié en particulier des travaux de Ezra Pound et T.S. Eliot. Son inventivité a été considérée par El Lissitzky comme une des avancées majeures de la révolution du design graphique dans les années 1920 et 1930.
Les Vorticistes ont réalisé une seule exposition, en 1915 à la Galerie Doré. Puis le mouvement cessa, en grande partie à cause de la Première Guerre Mondiale mais aussi de l'indifférence du public, de l'arrêt du soutien financier de Kate Lechmere et de l'amorce d'un retour aux méthodes picturales traditionnelles. Les tentatives de faire renaître le mouvement dans les années 1920, sous le nom de Groupe X, ont échoué.
Bien que Lewis soit généralement considéré comme la figure centrale du mouvement, il a été suggéré que cela était davantage dû à ses contacts et à son aptitude à l'auto-publicité et à la polémique qu'à la qualité de ses travaux. En 1956, une exposition à la Tate Gallery, Wyndham Lewis et les Vorticistes, mettait en valeur sa place prééminente dans le mouvement, ce qui a fort irrité quelques autres membres du groupe.
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