• Crayons AquarellablesLes crayons aquarelle (ou aquarellables) ressemblent à des crayons de couleur ordinaires, mais, dilués à l’eau, ils permettent un grand nombre d’effets picturaux.

    Dans une œuvre peinte à l’aquarelle, ils sont parfaits pour traiter les détails : scintillement et reflets de l’eau, jeux d’ombre et de lumière, feuillages, etc. Seuls, ils conviennent au travail en extérieur : croquis sur le vif ou illustration d’un carnet de voyage.

    • Les mines tendres sont recommandées pour réaliser des lavis, les mines dures pour traiter les détails et les lignes.
       
    • Pour commencer, quelques teintes de base suffisent. Préférez les mines tendres, qui se diluent plus facilement.

    Pour vous entraîner, utilisez les techniques suivantes sur une même feuille de papier aquarelle : vous pourrez ainsi comparer les textures.

     

    Réaliser un lavis

    Hachurez une petite surface de papier au crayon aquarelle. Puis humidifiez au pinceau : plus votre geste est vigoureux, plus vous allégez les traces de crayon et obtenez une zone de couleur homogène.

     

    Dessiner sur un lavis 

     Appliquez sur le papier un lavis de la couleur de votre choix. Puis griffonnez sur la surface encore humide avec un crayon aquarelle : utilisez de préférence des teintes proches. L’intensité du lavis semble renforcée.

     

    Flouter les tracés

    Trempez la pointe du crayon aquarelle dans un godet d’eau du robinet, puis hachurez rapidement un coin de papier : vous obtenez un tracé légèrement flou.

     

    Créer des textures sur papier mouillé

    Humidifiez le papier au pinceau puis griffonnez immédiatement au crayon aquarelle. Travaillez en alternant la pression exercée sur le crayon : vous obtiendrez un effet plus ou moins flou, légèrement délavé, mais d’une couleur particulièrement intense


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  • Dessiner, ça s’apprend ! Peu de matériel, quelques notions techniques et beaucoup de pratique vous permettront, non seulement de maîtriser cette discipline, mais aussi d’acquérir un vrai savoir-faire, à la base de toutes les autres techniques artistiques.

     

    1. Acquérez un geste sûr 

    La manière dont vous tenez votre outil (crayon, fusain ou autre) est primordiale, mais reste malgré tout très personnelle.

    Les doigts, le poignet, le bras, le corps entier agissent dans le geste. Plus les doigts sont proches du papier, plus le dessin est détaillé. À l’inverse, le croquis et l’esquisse sont réalisés en tenant l’outil un peu plus loin, de manière à développer des mouvements amples.

     

    2. Choisissez votre sujet

    Commencez par des sujets simples, comme des natures mortes, avant de vous lancer dans des compositions plus complexes (paysages, portraits). Pour composer votre sujet, laissez-vous guider par votre intuition ! Voici quelques trucs pour vous aider à démarrer :

    • Règle des tiers. Divisez votre support, horizontalement et verticalement, en trois rangées égales puis placez les éléments importants du tableau près de ces lignes : technique simple, mais efficace !

    • Choix du format. « Paysage » (rectangle horizontal), il génère une impression d’espace ; « portrait » (rectangle vertical), il donne une impression d’intimité ; « marine » (rectangle très élargi), il produit une vue panoramique ; carré, il attire le regard au centre du tableau.

     

    3. Apprenez à schématiser

    Votre œil doit faire un important travail d’analyse. Une fois votre sujet choisi, il vous faut l’étudier sous toutes ses coutures. Entraînez-vous à représenter de manière schématique le sujet choisi, en vous basant sur les formes et les volumes géométriques.

     

     

     

     

     

     

    A chacun sa technique ! Il existe différentes méthodes pour vous guider dans la construction de votre dessin. Vous pouvez :  tracer des axes de symétrie, décomposer votre sujet en plusieurs formes géométriques ou quadriller votre papier.

     

    4. Le croquis : prenez des notes !

    Il vous suffit d'un carnet et d'un crayon. À la manière d'un appareil photo, vous pouvez prendre des clichés de votre sujet sous toutes les coutures.

    • Un sujet statique ? Déclinez votre croquis suivant différents points de vue pour travailler les volumes et les changements de lumière.

    • Un sujet mobile (être humain, animal) ? Apprenez à observer les mouvements et les attitudes.

    L'échelle n'a pas d'importance à ce stade. Pour commencer, réalisez plutôt vos croquis sur de petits formats, plus faciles à maîtriser.

     

    5. L'esquisse : lancez-vous !

    Vous disposez maintenant de toutes les informations nécessaires pour commencer à poser votre dessin sur le papier. Choisissez l'angle de vue, la disposition de la lumière, les mouvements, etc... Esquissez d'un trait léger les premières lignes de votre dessin.

     

    6. L'étude : votre laboratoire de recherche

    Pour le travail des détails, n'hésitez pas à multiplier les exercices préparatoires sur des feuilles de brouillon. Testez différentes nuances de gris, estompez, utilisez les hachures… 

     

    Lancez-vous sans réserve à la découverte des nombreuses techniques de dessin !


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  • La gouache se prête à toutes les audaces, autorise tous les rendus. C’est aussi la technique la plus facile à maîtriser… à condition de bien en comprendre l’esprit !

     

    1. Jouer sur l’opacité

    Peindre à la Gouache 1

    La gouache est composée de pigments colorés, d’un liant (souvent de la gomme arabique) et d’eau. Elle donne un fini mat et velouté, aux teintes puissantes.

    Du fait de son opacité, elle se travaille en superposant les couches :

    • humide sur sec : on ajoute des détails sur une couleur déjà sèche. Chaque teinte reste bien séparée de la précédente.

    • humide sur humide : une couleur est appliquée sur la précédente, encore humide. Cette technique délicate exige rapidité et précision.
       

    2. La bonne dose d’eau

    Elle varie selon le rendu que l’on souhaite obtenir. Diluer la gouache permet d’approcher le rendu de l’aquarelle et de réaliser des lavis.
    Une préparation classique moyennement diluée doit être souple (un peu comme une mayonnaise !) : lorsque vous secouez un pinceau chargé de peinture, une seule goutte doit tomber.
    Vous pouvez également employer la gouache pure, à trait énergiques et au pinceau sec. À noter : la plupart des œuvres combinent les différentes techniques.

     

    3. Du fond… aux détails

    Effectuez tout d’abord une esquisse au crayon, au moins pour situer les grandes masses. Peignez les grandes masses de l’arrière plan puis les grands aplats. Vous pourrez ajouter enfin une succession de détails, d’ombres et de lumières pour créer du: Contrairement à l’aquarelle, il est possible d’éclaircir une teinte. C’est pourquoi relief.
    À savoir il est recommandé d’appliquer les couleurs sombres en premier.

     

    Clair ou obscur ?

    Pour éclaircir une couleur, ajoutez :

    • du blanc : prélevez une partie de la couleur d’origine et créez une nouvelle nuance en ajoutant un peu de gouache blanche.

    • Peindre à la Gouache 2de l’eau : la teinte perd en opacité, mais devient plus claire… tout en restant la même !


    À l’inverse, pour assombrir, ajoutez :

    • du noir (ou une couleur plus sombre) : attention, le résultat s’avère parfois décevant !
       
    • des couches de même teinte : cet ajout de matière densifie subtilement une couleur.

     

    4. Quelques erreurs à éviter

    • Abstenez-vous de multiplier des couches épaisses. Ces « empâtements » risquent de s’écailler après séchage.

    • Plutôt que de rajouter indéfiniment des ombres et des lumières pour rattraper un volume peu convaincant, mieux vaut tout recouvrir d’un nouvel aplat… et recommencer !

    • Tournez votre œuvre pour l’observer sous différents angles. Certaines erreurs de perspective sont parfois plus visibles de côté ou à l’envers !

    • Prenez de la hauteur : en reculant d’un pas et en plissant légèrement les yeux, vous mettrez les contrastes en évidence.

    • Chargez suffisamment votre pinceau pour réaliser vos aplats en une fois. Pour les grandes surfaces, inclinez votre planche vers vous, et peignez successivement des bandes horizontales, en commençant par le haut.

    • N’ajoutez pas trop de blanc à vos couleurs… Elles pâlissent en séchant.

    • Utilisez tout ce qui peut vous aider. Vous tracerez des lignes droites et sans bavures en appuyant la virole de votre pinceau contre une règle positionnée obliquement par rapport au papier.

    • Autorisez-vous à exécuter de fins détails au crayon graphite… au lieu de voir rouge !

     

    5. Vous avez dit texture ?

    Peindre à la Gouache 3

    Opacité ne rime pas forcément avec uniformité. Certaines techniques confèrent un rendu plus vrai que nature aux végétaux, surfaces minérales et autres eaux vives :

    • Créez des ondulations à l’aide d’un peigne, projetez des gouttelettes de peinture en recourbant les poils d’une brosse à dents pour dynamiser une mer écumante ou une masse végétale.

    • Passez la couleur à l’éponge ou essuyez-la irrégulièrement avec un chiffon sec pour renforcer sa texture.

    • Appliquez un lavis pour adoucir les contrastes.

     

    De l'imagination !


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  • Du croquis rapide jusqu'à l'œuvre raffinée, travaillée dans les moindres détails, le pastel vous autorise toutes les interprétations. À condition de procéder par ordre.

     

    1. Bien débuter : une spontanéité calculée

    • Même si l'inspiration naît souvent d'une idée lumineuse, vous gagnerez à consacrer quelques minutes à imaginer votre future œuvre. Cela vous permettra notamment de bien choisir votre papier : texture, couleur, valeur ajoutée potentielle d'un fond personnalisé, etc.

    • Esquissez ensuite au moins les grandes masses au fusain léger ou au pastel carré (également nommé pastel sec « dur »), sans oublier les ombres portées des éléments qui composent le sujet.

     

    2. Des plages colorées aux plus fins détails

    • Pastels 1

      Commencez par colorer légèrement les formes principales avec l'arête d'un pastel carré. Vous aurez ainsi une idée générale de l'équilibre des masses et des tonalités.

    • Appliquez ensuite plus généreusement la couleur au pastel tendre (la couleur sera plus dense).

    • Fondez et estompez progressivement vos couleurs, superposez les couches pour densifier les teintes.

    • Introduisez les éléments secondaires, d'éventuels premiers plans.

    • Travaillez les volumes des différents sujets, ajoutez les détails.

    • Finalisez votre œuvre en accentuant les contrastes, par des touches de pastel sombre ou blanc.

     

    Organiser la pose des couleurs

    Efforcez-vous, au moins au début, de maintenir chaque zone de votre travail au même degré d'avancement. Sans doute aurez-vous l'impression de manipuler énormément de pastels et de rester dans le flou, mais vous composerez à coup sûr une œuvre cohérente.

    Dans le cas des pastels à l'huile

    • Travaillez par superpositions de couleurs en couches épaisses, après une esquisse réalisée à grands traits obliques. Contrairement au pastel sec, vous ne risquez pas la saturation.

    • Habituez-vous à définir les grandes masses avant d'ajouter les détails.

     

    3. Ombres et rehauts : comment donner la vie ?

    Pastels 2

    De même que le plus beau des paysages peut paraître fade un jour de pluie, ce sont les ombres et les touches de lumière (appelées « rehauts ») qui animeront le mieux votre œuvre et accentueront les volumes de vos sujets.

    • L'ombrage se réalise avec des teintes sombres, éventuellement au fusain. Il a deux vocations : « poser » un sujet en dessinant une ombre portée à l'opposé de la source supposée de lumière ; et modeler les reliefs en conséquence.

    • Les rehauts sont généralement des touches de pastel blanc : appliqués légèrement ou fermement, ils se teintent au contact des couleurs déjà présentes pour créer une luminosité harmonieuse. Afin d'éviter toute contamination par d'autres pigments, appliquez les rehauts en dernier.

     

    Travailler les reliefs

    À l'occasion d'une balade au grand air, observez l'influence du soleil sur les couleurs et les reliefs du paysage. Plissez les yeux pour bien différencier la luminosité des parties éclairées et l'aspect plus terne des zones situées à l'ombre. Exercez-vous à la maison en plaçant un objet ou un fruit sur une table et en disposant une lampe allumée d'un côté :

    • Dessinez sommairement le sujet, posez un aplat de couleur uniforme.

    • Reproduisez l'ombre portée telle que vous la voyez.

    • Hachurez en blanc la face éclairée, et en noir celle située à l'opposé de la source lumineuse. En quelques traits, le volume s'impose !

     

    Amusez-vous !


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  • Transparence, luminosité, effets de matière, travail minutieux du détail… Les possibilités, à l’huile, sont infinies… Six phases-clés pour vous guider dans l’élaboration d’une œuvre à la peinture à l’huile.

     

    1. Choix du sujet

    • Vous débutez ? Faites-vous la main sur des sujets simples, comme des natures mortes. Ensuite, vous pourrez aborder des thèmes plus complexes, portraits ou paysages.
    • Une photographie vous permettra de travailler sans contrainte de temps et, si vous ne savez pas dessiner, de décalquer votre modèle sur le support.

     

    2. Composition du tableau

    • Trouvez un fil conducteur qui relie les différents éléments (lignes, formes, couleurs, lumière) d’une scène en un tout cohérent. Votre meilleure alliée, c'est votre intuition !
    • Des angles insolites rehausseront l’intérêt du tableau. Observez votre sujet en vous focalisant sur un détail ou en appréhendant l’ensemble de la scène. Pour cela, utilisez une fenêtre découpée dans du carton ou bien formez un cadre avec vos mains. Si vous travaillez d’après photo, recadrez-la avec des bandes de papier.
    • Testez vos idées sur le papier : réalisez autant d’études que nécessaire, en variant cadrages ou jeux d’ombres et de lumière.

     

    3. Dessin préliminaire

    Il s'agit plus d'un « guide de cadrage » que d’un dessin poussé. Ce n’est pas une étape obligatoire, mais elle se révèle très utile pour déposer par la suite les couleurs.

    • Sur le support, esquissez votre sujet soit au fusain, sans oublier de pulvériser un fixatif pour éviter qu’il ne salisse les couleurs ; soit au crayon, très légèrement pour qu’il ne transparaisse pas sous la peinture ; soit à l’huile ou à l’acrylique, avec une couleur très neutre et diluée.
    • Pas sûr de votre coup de crayon ? Reportez les traits principaux du modèle à l'aide de la technique du quadrillage ou d’un papier-calque si vous travaillez à partir d’une photo.
    • Travaillez à grands traits, allez à l’essentiel : ne tentez pas de reproduire fidèlement la scène dans ses moindres détails, vous surchargerez votre tableau inutilement.

    Observez le sujet les yeux mi-clos, il se résume alors à des tâches de couleurs et des masses floues. Cela vous aidera à soustraire les détails superflus et à simplifier les formes qui le composent.

     

    4. Couche préparatoire

    Afin que la peinture adhère bien et sèche sans craquelures, vous devez poser une fine couche de fond.

    • Blanc ou coloré ? Un fond blanc illumine les teintes, idéal pour des sujets riches en couleur. Un fond coloré offre un ton de base qui unifiera le tableau : choisissez la couleur en fonction de la tonalité finale voulue pour le tableau (chaude, froide, claire, foncée…).
    • Utilisez une peinture bien diluée et attendez qu’elle soit sèche avant de passer aux étapes suivantes.

    Vous pouvez aussi utiliser de l’acrylique, plus rapide au séchage.

    Pour contrôler si le fond est sec, passez légèrement votre index en plusieurs endroits : s’il ne porte aucune trace de peinture  - même si la surface donne l’impression d’être collante – vous pouvez poser la couche suivante.

     

    5. Pose des couches de couleur

    La mise en couleur se fait par superposition de couches. Commencez par poser les zones d’ombre et de lumière, remplissez les grandes plages de couleur puis travaillez patiemment, par superposition de couches de couleur de plus en plus intenses.

    • Vous devez respecter la règle d’or de la peinture à l’huile : peindre « gras sur maigre ». Chaque couche superposée doit être légèrement plus « grasse », donc plus riche en huile que la précédente. Pour cela, diluez fortement les premières couches et de moins en moins les suivantes. Sans cela, vous risquez de voir votre tableau s’écailler avec le temps.
    • Deuxième règle de base : attendez que la couche de peinture soit bien sèche avant de lui appliquer la suivante.

    Il existe une autre technique, plus rapide, destinée aux peintres chevronnés : la peinture « alla prima ». Utilisée en extérieur ou d’après modèle pour capter la spontanéité d’une scène, elle permet d’achever le tableau en une seule séance, car chaque couche de couleur est appliquée sur la précédente encore fraîche.

     

    6. Couches finales et retouches

    C'est là que s'accomplit le vrai travail du peintre. Il n'y a plus de travail « dans la pâte », mais des touches légères. On appelle ça « faire chanter la toile » ! C'est l'accord final des tons.

    • Utilisez de la peinture non diluée, telle qu'elle sort du tube.
    • Prenez souvent du recul pour juger votre travail. Soyez votre premier spectateur !
    • N'allez pas trop vite ! Affinez votre travail petit à petit, posez les lumières, travaillez les ombres, soignez les détails. À ce stade, toute modification profonde de couleur entraîne un changement sur toutes les teintes du tableau. Sachez vous arrêter…

     

    Allez, maintenant signez !


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